L'année café-théâtre 2014 s'est terminée sur une création hors-normes comiques de Dominic Palandri (New York Paradis). Amusant hasard : 2015 débutera sur une tentative similaire de son complice Jacques Chambon, Les Sentinelles (20 février au Karavan), une intrigante «tragédie burlesque sur l'incapacité des hommes à se reconnaître dans l'autre». Autre auteur et metteur en scène pas-que-drôle, Jocelyn Flipo présentera lui Sale mentor (à partir du 21 février au Boui Boui), une «histoire de vampirisme moderne» dans laquelle un auteur de bouquins érotiques hypocondriaque recrute un nègre en fac de lettre. Dans le rôle du scribouillard : le truculent Yann Guillarme, qui reprendra en parallèle le frénétique et touchant On n'est pas à l'abri d'un succès (au même endroit dès le 9 janvier).
Il ne sera dailleurs pas le seul habitué de ces pages à faire œuvre d'ambivalence émotionnelle sur la deuxième partie de la saison. Citons en vrac : Karim Duval (aux Tontons Flingueurs jusqu'à fin mars), Alexandre Astier (qui donnera au Radiant les 10 et 11 février son Exoconférence, à laquelle fera écho du 15 au 18 avril le Basic Enstein de Damien Jayat à Gerson), Schoumsky (du 4 au 7 mars à Gerson, où le suivra du 25 au 28 sa complice, la déjantée Julie Villers) et Vincent Dedienne (à Gerson aussi, du 1er au 11 avril).
A part ça, nos repérages de septembre tiennent toujours (Alex Lutz au Radiant le 14 janvier, Pierre-Emmanuel Barré à Rameau le 21 mars, Caroline Vigneaux à la Comédie-Odéon le 13 avril...), auxquels s'ajoutent la sortie de résidence de Mathieu Cohin (Gerson le 14 février) et le nouveau spectacle d'Aymeric Lompret (pareil, du 18 au 21 février).
Benjamin Mialot