Paru en 2005, le jeu Super Princess Peach voyait la promise de Mario endosser, pour la première fois de sa longue carrière d'archétype de demoiselle en détresse, un rôle d'héroïne. On soupçonne Allie Hanlon, la meneuse du girls band à guitares canado-américain Peach Kelli Pop, d'y avoir consacré quelques heures de sa vie.
Non pas tant parce que son troisième album éponyme s'ouvre sur une relecture pop punk d'un thème du Super Mario Bros. originel que parce que, de la même manière que Peach pouvait allumer des incendies sous le coup de la colère et l'instant d'après les éteindre en chialant toutes les larmes de son corps engoncé dans une robe acidulée, ses chansons soufflent tellement le chaud et le froid qu'elles en mettraient la fièvre à un pare-brise athermique.
Côté pile : cuteness rétro (ah ! Ces pochettes façon 33 tours de variété moldave...), "woo hoo" spectoriens et mélodies qui collent au lobe temporal comme du chewing gum à un bureau d'école – le générique de Sailor Moon est d'ailleurs lui aussi revu et sévèrement corrigé. Côté face : production in your face – quand bien même ledit troisième album est le premier enregistré dans un studio digne de ce nom –, riffs ramonesques et textes dénonçant l'objectivation de la femme en 20 minutes chrono.
Bref, Peach Kelli Pop – nom emprunté à une chanson du groupe californien Redd Kross, pionnier du rock alternatif qui déconne à pleins tubes (y compris au sens musical) c'est un peu le girl power de l'ère de la procrastination devant des vidéos de chatons qui font du surf. Gros crush.
Peach Kelli Pop [+ Avions]
Au Sonic samedi 3 octobre