Le Songe de Sonia (Russie)
Pour la troisième fois, Tatiana Frolova expose sa Russie au festival. Elle qui, en 1985, fonda le KnAM, un des tout premiers théâtres libres de Russie, tente aujourd'hui de survivre sous Poutine et met en avant ce que le régime tait, ici le mystère qui plane sur le nombre élevé de suicides dans son pays. Elle s'appuie pour cela sur un travail vidéo une fois de plus remarquable et sur Le Songe d'un homme ridicule de Dostoïevski, où un homme sur le point de se supprimer est rattrapé par le souvenir d'une enfant.
Du 15 au 23 octobre et du 3 au 7 novembre aux Célestins
Dreamspell (Lituanie)
Encore étudiante en troisième année à l'académie lituanienne de musique et de théâtre, Kamilé Gudmonaité s'est elle aussi inspirée d'un Songe, celui, plus onirique, de Strinberg cette fois-ci. Elle y emmène six comédiens très expressifs, en exploration de questions existentielles tenant, par exemple, au rôle de l'individu dans le système sociétal. Ce spectacle inédit en France a déjà été salué dans plusieurs festivals européens, notamment celui de Brno où a il reçu, en 2015, le prix de la meilleure mise en scène.
Du 26 au 28 octobre à l'ENSATT
Speak ! (Pays-Bas)
Avec son acolyte Jorre Vandenbusshe, la Serbe Sanja Mitrović se joue de nous. Face à un micro, chacun va tenter de séduire le public par de grandes diatribes politiques et sera soumis au vote des spectateurs, qui découvriront ensuite s'ils ont plébiscité une personne fréquentable ou non. Car tous les textes prononcés émanent de grandes figures historiques, de Churchill à... Mussolini ! Pour mieux s'approprier cette étrange matière théâtrale, les deux acteurs sont allés jusqu'à suivre une formation au "Bureau des débats" des Pays-Bas où s'enseignent la rédaction et la prononciation des discours éloquents.
Du 24 au 26 octobre aux Ateliers
Displaced women (Allemagne-Pologne-Bélarusse)
Lauréate du Prix Nobel de littérature depuis le 8 octobre dernier, la Biélorusse Svetlana Alexievitch vient à nous via ce spectacle puisant, entre autres, dans son ouvrage La Guerre n'a pas un visage de femme. Une Allemande, une Polonaise et une Biélorusse y disent des souvenirs de guerre au sortir du deuxième conflit mondial. Avec ses jeunes comédiennes et un travail vidéo, la metteur en scène Monika Dobrowlańska ressuscite des individualités absorbées dans la grande Histoire, furent-elles victimes ou bourreaux.
Les 24 et 25 octobre au Théâtre de la Renaissance, Oullins