Mardi 31 janvier 2017 Tahar Rahim aurait-il quelque pouvoir d’attraction sur les cinéastes étrangers ? Après Lou Ye et Asghar Farhadi, Kiyoshi Kurosawa est à son tour venu tourner à (...)
Avec trois mois de retard le CNP Terreaux, cinéma d'Art et Essai entièrement relifté, rouvrira ses portes le vendredi 18 mars. Le point sur les changements, avec sa directrice Sylvie da Rocha.
Rachetée en 2014 par la société Cinémas Lumière créée par l’Institut Lumière – en même temps que La Fourmi et le CNP Bellecour –, la petite salle du centre-ville s’est offert une cure de jouvence. Si elle garde ses quatre salles, sa jauge diminue pour permettre plus de confort : 260 sièges contre 340 à l’époque. Plus cosy, le lieu bénéficiera également d’une meilleure sonorisation, d’un ascenseur et d’une accessibilité aux personnes à mobilité réduite – 12 sièges leurs sont réservés.
Côté déco, le noir est de mise. « Chacun des trois cinémas a un code couleur bien défini – bleu pour la Fourmi, rouge pour le CNP Bellecour –, histoire de montrer qu’ils ont tous leur personnalité propre et une programmation spécifique » précise Sylvie da Rocha, la directrice de ces trois salles.
Si La Fourmi présente essentiellement des films grand public « mais pointus » et le CNP Bellecour des documentaires et débats en exclusivité, le CNP Terreaux affichera des films de genre, « plutôt porteurs » et alternatifs, comme Ozon et Almodovar. Accessibles à tous : « L’image de la salle d’Art et Essai est très connotée intellectuelle, fermée, considérée comme une salle de jugement, comme s’il était difficile de comprendre ces types de film… Pas du tout ! » s’indigne la directrice. Son challenge ? Redévelopper le cinéma de quartier, casser cette réputation, prouver qu’il s’agit avant tout d’un « cinéma de convivialité ».
Sylvie da Rocha entend diversifier l’offre, sans concurrencer les autres salles obscures : « Il ne s’agit pas de rivaliser avec le Comœdia, mais plutôt de coopérer. Ce cinéma à la programmation riche ne peut pas tout absorber, l’idée est de récupérer certains films qui ont encore du public mais qui ne trouvent plus de place ailleurs ». Autre nouveauté : la mise en place des tickets suspendus, déjà effectifs au CNP Bellecour et à La Fourmi. Le principe ? Un spectateur paie un ticket d’avance pour une personne qui n’aurait pas les moyens de se l’acheter (4€). Un autre exemple de la volonté de faire du CNP Terreaux un cinéma accessible à tous. Julie Hainaut
CNP Terreaux
40, rue du président Edouard Herriot, Lyon 1er
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
