Michael Nyman et l'ensemble Céladon : le pouvoir éternel de la musique

No time in eternity

Musée des Confluences

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Accorder du temps au temps, celui de l’introspection et de l’écoute — des moments rares aujourd’hui — c’est ce à quoi invite No Time in Eternity, un programme de "consort songs" pour cinq violes de gambe et voix de contre-ténor, qui mêle musique de la Renaissance anglaise et musique contemporaine, dans une création signée Michael Nyman.

On associe rarement la musique contemporaine à la notion de divertissement. C’est pourtant ce que propose cette édition 2016 de la Biennale Musique en Scène, programmée par le Grame (Centre National de Création Musicale) jusqu’au 27 mars. Désireuse d’interroger la façon dont les musiques de recherche et de création s’inscrivent dans la société de zapping et de loisirs dérivatifs qui est la nôtre, cette Biennale offre à la diffusion des pièces contemporaines réalisées à l’aide des outils technologiques du quotidien (comme nos smartphones). À l’opposé du spectre de ce type de création musicale ultra-contemporaine, l’évènement n’exclut pas le temps de l’écoute et invite également à redécouvrir celui du concert, qui reste l'un des moments privilégiés de notre époque connectée et surmenée.

Emblématique de cette démarche, No Time in Eternity, interprété par l’ensemble Céladon, une formation française qui se consacre à la musique ancienne (médiévale, Renaissance et baroque), réunit une série de créations du compositeur britannique Michael Nyman, connu, entre autre, pour son travail sur les films des réalisateurs Peter Greenaway (Prospero's Books) ou Jane Campion (La Leçon de piano).

Construit autour du Self-Laudatory Hymn of Inanna and Her Omnipotence (mise en musique d’un poème Sumérien dédié à la déesse Ishtar) et de cinq Consort Songs (une forme musicale anglaise de la fin du 16ème et du début du 17ème siècle élisabéthain), No Time in Eternity crée un espace intemporel où la musique est une invitation à déconnecter du quotidien pour se plonger dans le temps plus que jamais nécessaire de l’introspection et de l’élévation.

« C’est une musique sans âge, elle pourrait avoir été composée aujourd’hui, comme demain. Nous avons fait appel à une scénographe contemporaine pour lui donner une forme unique et hors du temps. Cela risque d’être un grand moment de la Biennale », s’enthousiasme Damien Pousset, le directeur artistique du Grame et programmateur de la Biennale Musique en Scène. Maxence Grugier

No Time in Eternity
Au Musée des Confluences le jeudi 17 mars

Michael Nyman

23 mars 1944 : Naissance à Londres

1963 : Première œuvre, avec Divertimento (pour flute, hautbois et clarinette)

1974 : Écrit Experimental Music - Cage and Beyond, ouvrage théorique issu de ses recherches en musicologie

1976 : Crée son ensemble The Campiello Band, qui deviendra The Michael Nyman Band

1982 : Première musique de film, Meurtre dans un jardin anglais, de Peter Greenaway, pour qui il travaillera régulièrement

1986 : Premier opéra, The Man who Mistook his Wife for a Hat. Quatre autres suivront, jusqu'à Love Counts en 2005

1990 : Le Mari de la Coiffeuse, de Patrice Leconte

1991 : Compose Musique à Grande Vitesse

1993 : Soundtrack pour La Leçon de piano, de Jane Campion

1997 : Bande son du jeu vidéo Enemy Zero (Saturn)

2008 : Publie un recueil de ses photographies, Sublime

2016 : No Time in Eternity à la Biennale Musiques en Scène

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