Maude Maris fabrique de petits volumes en plâtre, blancs ou colorés, qu'elle met en espace et en lumière avant de les photographier. Ensuite, l'artiste née à Caen il y a 36 ans dessine ou peint ses mises en scène, donnant à voir d'étranges "paysages" ou espaces laiteux, particulièrement "silencieux", oscillant entre architectures, ruines, organismes, sculptures, présences fantomatiques...
Nous avions déjà remarqué plusieurs de ses dessins dans le cadre d'Intrigantes incertitudes, superbe exposition collective présentée actuellement au Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne (jusqu'au 5 juin). On retrouve une de ses œuvres à l'Institut d'Art Contemporain à l'occasion de l'exposition organisée par l'Association pour le Diffusion Internationale de l'Art Français (ADIAF), réunissant une multitude hétéroclite d'œuvres récemment achetées par des collectionneurs privés : il s'agit d'une grande huile de 2015 intitulée Chimères, peut-être en référence à Nerval, plus sûrement à ces monstres hybrides de la mythologie. Car sous des dehors un peu onctueux et doucereux, Maude Maris nous entraîne parmi des espaces et des formes assez inquiétants. JED
Le temps de l'audace et de l'engagement
À l'Institut d'Art Contemporain jusqu'au 8 mai