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Ghostface Killah revient hanter la scène hip-hop
Par Gabriel Cnudde
Publié Mardi 4 octobre 2016 - 3649 lectures
Photo : @ Coup d'oreille
Ghostface Killah & Killah Priest
Ninkasi Gerland
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
Hip-Hop / Dans le creux de la grande vague électronique qui agite la France depuis un moment, le hip-hop reprend peu à peu ses aises sur la scène musicale. Père fondateur du genre, Ghostface Killah poursuit sa riche carrière, encore et toujours ancrée dans les nineties.
Le hip-hop revient progressivement sur le devant de la scène. Ce retour est à mettre à l'actif de jeunes groupes talentueux et déterminés, mais aussi à celui des pionniers du genre qui, dans l'ombre des mouvances rock et électro, ont continué à travailler d'arrache-pied pour préserver le genre. L'un de ces pionniers, Ghostface Killah, revient en force pour présenter Natural Born Killers avec son acolyte Killah Priest. C'est bien d'un père fondateur dont on parle là : Ghostface n'est pas seulement l'un des initiateurs du Wu-Tang Clan, il en est aussi l'un des membres les plus influents après RZA.
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Depuis ses premiers flows sur Enter the Wu-Tang (1993), l'un des meilleurs albums de rap de tous les temps, Ghostface n'a pas changé. Le débit est toujours élevé, le vocabulaire argotique et l'ensemble, frappant. C'est que Dennis Coles, de son vrai nom, ne se contente pas d'aligner les rimes en évoquant vaguement les problèmes de son monde. Il est tout bonnement l'un des meilleurs conteurs de son temps. Avec ses douze albums en studio, celui que beaucoup considèrent comme l'un des plus grands MCs de l'histoire n'a plus grand chose à prouver.
Parfaites incarnations du hip-hop new-yorkais des années 1990, ses opus font même naître une pointe d'ironie tant les codes d'il y a vingt ans reprennent peu à peu le dessus aujourd'hui. Ses instrumentaux sont simples : un beat, un clap, un piano et un violon pour les plus mélancoliques, des cuivres pour les plus soul. Un cocktail magnifié par la production si caractéristique de ce hip-hop de la côte Est que l'on prend plaisir à (re)découvrir. Avec Killah Priest, MC insubordonné et subversif affilié au Wu-Tang Clan, Ghostface devrait encore taper juste. Et renvoyer les fans du genre à un constat simple : sans lui, sans le Wu-Tang Clan, pas de Nas, de Mobb Deep ou de Jay-Z. Les fantômes ne disparaissent jamais : ils vous hantent.
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Au Ninkasi Gerland le mardi 11 octobre
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