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Piers Faccini, insulaire mais ouvert
Par Gabriel Cnudde
Publié Mardi 15 novembre 2016

Photo : @ Kmeron

Piers Faccini
Chapelle de la Trinité
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
Folk / Cosmopolite et polyglotte, Piers Faccini revient avec I dreamed an island, un album destiné aux citoyens du monde. Pour le présenter au public lyonnais, le chanteur sera accompagné d'un violoniste de renom.
Né en Angleterre d'un père italien et d'une mère anglaise, éduqué entre la France et l'Italie et devenu adulte par le biais de ses innombrables voyages, Piers Faccini, à défaut de faire de la musique du monde, est un musicien du monde. Avec I dreamed an island, son sixième album studio, le songwriter poursuit la description cosmopolite du monde dans lequel il évolue, y ajoutant cette fois une touche militante explicite.
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Adepte du multi-linguisme depuis Between Dogs and Wolves (2013), Piers Faccini chante en anglais, en français mais aussi en arabe et en italien. Plus qu'une simple question de sonorités, cette ouverture fait directement référence au nom de ce nouvel opus. L'île dont rêve le chanteur est une copie de la Sicile du douzième siècle où cohabitaient pacifiquement des peuples de cultures occidentale, byzantine et islamique.
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Musicalement, ce multi-culturalisme propre à l'artiste se traduit par un folk épuré où la guitare se transforme tantôt en kora, tantôt en psaltérion. Les percussions jouent elles aussi un rôle clef sur cette toile colorée. Toujours aussi à l'aise vocalement, le natif de Londres joue de nuances et de respirations pour conter ses histoires. C'est en l'écoutant qu'on (re)découvre que l'intonation est parfois plus importante que la technique. Instrument à part entière, la voix de Piers Faccini n'a besoin d'aucun artifice pour nous transporter et nous toucher. Il est simplement dommage qu'elle serve parfois des paroles qui, bien que dénonciatrices, sonnent un peu creux et peinent à dépasser le statut de slogan de manifestation. On préfère par exemple le très poétique et métaphorique Oiseau, écrit le lendemain des attentats de Paris, au très actuel mais pas vraiment novateur Bring down the wall.
Un concert de Piers Faccini reste une expérience unique, pleine de surprises et d'escapades savoureuses. Une surprise, le chanteur en a justement réservé une belle au public lyonnais en invitant le grand violoniste tunisien Jasser Haj Youssef à partager la scène de la Chapelle de la Trinité.
Piers Faccini
À la Chapelle de la Trinité le vendredi 18 novembre à 20h
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