Le Shalala, le bar qui laisse baba

Bar à spectacles / Clin d’œil à la chanson de Mano Solo, ce nouveau bar à spectacles entend casser et réinventer les codes. Ici, on entre pour boire une bière, on ressort en ayant vu un concert, une série en live ou un sketch. Ou les trois. Ou aucun des trois. La règle, c’est qu’il n’y en a pas.

Ce n’est ni un bar, ni un café-théâtre, ni une salle de spectacle. C’est un peu tout ça à la fois. Mais rien de tout ça, en même temps. Au Shalala, on lève le coude facilement, on tartine son pain de Saint-Marcellin ou d’houmous, on assiste à une dispute de couple entre deux clients, on reste sans voix face au serveur qui se lance dans une tirade lorsqu’il nous apporte la tapenade, on reste scotché devant un passant qui entre, tire la chansonnette sur la mezzanine au-dessus du bar et ressort comme si rien ne s’était passé… Ici, on ne va pas au spectacle, on entre dans un spectacle. Et tout peut arriver.

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À la tête de ce nouveau concept, deux trentenaires dynamiques : Héloïse Baron, ex timide maladive et comédienne depuis trois ans, et Maxence Fontaine, comédien passé par tous les postes au Nombril du Monde (élève, régisseur du son…). Il sourit :

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« J’ai pendant longtemps proposé à mes amis de venir voir les spectacles dans lesquels je jouais, puis ceux que je créais. Ils ne venaient jamais. Mais le jour où nous avons acheté un bistrot à côté du Nombril du Monde, tous ont débarqués. »

« Beaucoup de gens vont au spectacle, mais beaucoup de gens n’y vont pas, l’idée est d’ouvrir le spectacle au plus grand nombre » surenchérit Héloïse. Le but ? S’amuser, « déconner » et surtout rire. Leur créneau ? L’humour absurde. « Maxence est une usine à décaler le mot, à le retourner dans tous les sens et à créer de nouvelles manières de l'envisager » précise Héloïse, qui tient à y ajouter sa touche de poésie. « Je souhaite qu’il y ait de la déconnade mais aussi du sens. » Pour cela, ils se sont entourés de cinq autres comédiens et chanteurs.

Un lieu de création permanente

La première salle est consacrée au bar et aux petites formes de spectacles impromptues qui peuvent aller de dix secondes à dix minutes. La seconde est une salle plus classique, où seront joués trois numéros différents chaque semaine.

« On ne tient pas à catégoriser les spectacles, cela peut être un conte, des mimes, des sketchs, une chanson… Peu importe la dénomination, on souhaite proposer des formes différentes, cultiver les impostures, réinventer les codes et casser les frontières. Entrer au Shalala doit avant tout être une expérience »

Cette double pièce est un véritable terrain de jeu qui sera en constant renouvellement. S’ils écrivent la plupart de leurs scénarios – dont la toute nouvelle famille Traboule composée de sept personnages, une série jouée en live une fois par semaine –, ils accueilleront également des spectacles venus d’ailleurs – dont une pièce mettant à l’honneur l’œuvre colossale de Sacha Guitry.

« L’idée, c’est de faire ce qu’on veut, quand on veut. Par exemple, les ampoules du bar sont toutes contrôlées par la régie, on les éteint quand on veut, on les change de couleur d’un coup… Le Shalala est un bar à spectacles mais aussi un bar à conneries » conclut Maxence. À jolies conneries.

Le Shalala
95 montée de la Grande Côte, 1er

Tél. : 09 50 49 52 84

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