Un film de Ludovic Bernard (Fr, 1h43), avec Ahmed Sylla, Alice Belaïdi, Kevin Razy...
L'être humain est un animal social capable, même inconsciemment, d'empathie avec ses congénères : bâillez donc dans une rame de métro pour en avoir une preuve concrète. Ce réflexe mimétique fonctionne-t-il également avec le sourire ? Ludovic Bernard semble désirer le démontrer dans ce feel-good movie, multipliant les plans plein cadre sur des personnages aux mines réjouies et bienveillantes, respirant l'air pur des montagnes et le bonheur de vivre.
Pour accroître le taux de bonnes ondes, son héros Samy — un jeune gars de Saint-Denis parti sans préparation aucune à l'assaut de l'Everest afin de conquérir la Nadia dont il est épris — ne se trouve confronté qu'à de sympathiques interlocuteurs ou partenaires. Ni une brève algarade avec des Anglais pleins de bière, ni l'attitude rigide de son guide taciturne (mais protecteur vis-à-vis de ce débutant) ne peuvent passer pour de réelles adversités dans son expédition, somme toute relativement tranquille.
Même s'il se défend bien question altimétrie, L'Ascension aurait pu viser plus haut encore avec un scénario plus relevé ou ayant davantage de relief. Sa forme actuelle, tout en gentillesse et en “inspiré-d'une-histoire-vraie” a, en tout cas, convaincu le festival de l'Alpe d'Huez qui lui a décerné ses deux principaux prix. L'ivresse des hauteurs est contagieuse...