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Deux visions de l'amour

Love streams
De John Cassavetes (1983, ÉU, 2h21)

On a récemment parlé du vétéran Kirk Douglas comme de l’un des derniers représentants de l’Âge d’or des studios. Mais le vénérable centenaire n’est pas l’ultime star de caractère encore de ce monde : il se trouve même être le cadet de cinq mois de Olivia de Havilland, l’inoubliable Melanie Hamilton d’Autant en emporte le vent, par ailleurs double détentrice de l’Oscar de la meilleure actrice.

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L’une de ses statuettes fut conquise pour sa prestation dans un mélodrame de la plus belle eau signé William Wyler, L’Héritière (1949). Jouant mieux que personne de la paupière accablée, elle y campe Catherine, une oiselle timide et peu apprêtée, étouffée par son ladre de père la tenant à distance des coureurs de dot. Un père autoritaire allant jusqu’à la priver de celui qu’elle pense être son grand amour : Morris Townsend, un gandin empressé ayant les traits de Monty Clift. Townsend éprouve-t-il pour elle de tendres sentiments, ou bien cherche-t-il à atteindre son portefeuille à travers son cœur ? On ne révélera pas le fin mot de l’intrigue, ni son dénouement d’une noirceur sentimentale aussi audacieuse que stupéfiante pour l’époque !

Programmé dans le cadre de Ciné-Collection autour de la thématique “Visions d’amour”, L’Héritière se trouve associé à une œuvre en présentant une particulièrement baroque et cahotique, Love Streams (1984) de et avec John Cassavetes. Interprétant un personnage plus frivole et désespéré que jamais, le comédien-cinéaste donne pour la dernière fois à l’écran la réplique à sa compagne Gena Rowlands (bien qu’elle joue ici sa sœur) dans cette zigzagante balade douce-amère, embrumée d’alcool mais touchante de tendresse. Vous y succomberez comme le jury de Berlin chavira, en lui décernant son Ours d’or.

L’Héritière + Love Streams
Dans les salles du Grac du 6 février 13 mars
www.grac.asso.fr

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