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"Zoologie" : le diable au corps, par la queue
Par Vincent Raymond
Publié Mardi 14 mars 2017 - 1936 lectures
Photo : © Arizona Distribution
Zoologie
De Ivan I. Tverdovsky (Russ-All-Fr, 1h27) avec Natalya Pavlenkova, Dmitri Groshev...
Quinquagénaire renfermée vivant avec sa bigote de mère, Natacha est régulièrement prise pour cible par ses collègues du parc zoologique, qui lui infligent moult mauvaises blagues et vexations. Lorsqu’un jour une queue lui pousse, sa vie change…
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Conte néo-kafkaïen aussi trouble et troublant que Freaks, Zoologie s’adapte avec brio au visage de la Russie contemporaine, dressant au passage une caricature acérée de ses habitants : les consœurs de Natacha y sont de monstrueuses matrones étouffées par leur triple menton, exsudant leur vulgarité par tous les pores de leur face luisante de maquillage. La population vit recluse dans une crédulité crasse et une superstition entretenues par un prêtre timoré, soutenues par un bouche à oreille plus contagieux qu’une épidémie de fièvre aphteuse.
Ivan Tverdovsky, lui, n’hésite pas à moquer les tabous rétrogrades ; à transformer une femme a priori négligeable car négligée en objet de désir, voire à la fétichiser au prix d’une métamorphose physique, puis psychologique — Natalya Pavlenkova se révèle aussi bouleversante que sensuelle dans ce rôle très “physique”, justement.
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Zoologie n’est cependant pas un conte de fées ; le prince charmant n’étant pas conforme à ce qu’on peut en attendre. Il participe de la cruauté réaliste de ce film attestant de la prometteuse vigueur du jeune cinéma russe.
de Ivan I. Tverdovsky (Rus-All-Fr, 1h27) avec Natalya Pavlenkova, Dmitri Groshev, Irina Chipizhenko…