de Stephen Gaghan (É-U, 2h01) avec Matthew McConaughey, Bryce Dallas Howard, Édgar Ramírez...
Héritier poissard d'une famille de chercheurs d'or, Kenny Wells joue son va-tout en s'associant avec un géologue mystique... et découvre un filon extraordinaire en Indonésie. Devenu du jour au lendemain la coqueluche de Wall Street, il va pourtant choir pour escroquerie.
Les Étasuniens raffolent de ce genre de conte de fée vantant l'obstination malgré les embûches : plus l'on trébuche, plus la sonnante récompense le sera aussi. Mais pour que ce conte “prenne” chez nous, il faut un minimum de notoriété du protagoniste, un destin réellement hors du commun ou bien un film résolument exceptionnel. Pas de veine, ce n'est pas le cas avec ce pensum dont on se moque comme un orpailleur de sa première pépite de pyrite de fer : le désir de revanche d'un fissapapa ruiné n'a rien d'exaltant.
L'interprétation ne sauve rien : la mine des mauvais jours, Matthew McConaughey, en version chauve et bedonnante, semble mal remis de son Oscar. Moulinant des bras quand il n'écarquille pas des yeux figé sur place, il se perd dans un épouvantable jeu à la Tom Cruise. Seul intérêt du film : les costumes et décors, permettant de s'initier au vrai chic des nouveaux riches texans, et qui rendent Trump et les Émiratis timorés dans l'usage du doré.