Les bons plans de la semaine #6

Les bons plans de la semaine #6
Charwei Tsai + Maria Loboda + Jef Geys

Institut d'Art Contemporain

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Un bon plan par jour jusqu'à la rentrée / Ne jamais s'ennuyer, jusqu'à la rentrée : voici nos sorties de l'été.

Lundi 7 août : découvrir la glace thaïlandaise

Une hypoglycémie de minuit ? Direction la planque sucrée de Joachim, ex DJ hip-hop (notez les tags et la galette déco undaground connexion). Qui, malgré son expérience du tourne-disques, ne s'est pas reconverti dans la crêpe, mais dans la gaufre. Pas belge, mais hongkongaise ! À garnir de Nutella ou de glace... thaïlandaise (vous suivez ?), faite minute sur une étrange plaque givrante (-30°c : on évitera de s'accouder). Des monstres de junk food, à avaler au son d'Illa J ou de Baba Oje.
Maison Lena
24 rue René Leynaud, Lyon 1er
Du mercredi au dimanche ; de 15h à 22h (minuit vendredi et samedi)

Mardi 8 août : mater la finale de la perche

Sur le stade londonien de son triomphe absolu aux Jeux Olympiques de 2012, Renaud Lavillenie va peut-être retrouver, en phase finale de ces mondiaux d'athlétisme, le goût d'un grand titre indoor puisque les précédents JO (Thiago Braz da Silva) et Mondial (Shawnecy Barber) lui avaient échappé. À 30 ans, l'Auvergnat, détenteur du record du monde (6, 16m) ravi au géant Bubka va devoir dépasser sa perf' de l'année : 5, 83m. A moins que ses adversaires ne soient mauvais au poker. Puisque s'envoyer dans les airs est une chose (fascinante). Le faire mieux que les autres offre une médaille. D'or.
À Londres, ou sur France Télévisions et Eurosport

Mercredi 9 août : c'est aujourd'hui que sort LE film de l'été !

Polar moite au scénario malsain, à l'interprétation nerveuse et à la réalisation précise, le troisième opus de Rodrigo Sorogoyen, Que Dios Nos Perdone, a tout pour devenir un classique du genre. En attendant, c'est LE grand film à voir dans les salles cet été 2017.

Pitch : Été 2001. Alors que la canicule assomme Madrid, que les Indignés manifestent, que Benoît XIII est annoncé, des vieilles dames sont violées et massacrées par un tueur en série. Alfaro (une brute épaisse expansive) et Velarde (un cravaté introverti et bègue) sont chargés de l'enquête... Ce qu'accomplit ici le jeune Rodrigo Sorogoyen pourrait en remontrer à bien des cinéastes chevronnés. Judicieusement placée dans un contexte historique particulier lui offrant d'intéressants rebonds politiques ou religieux, son intrigue sombre et retorse est peuplée de personnages à plusieurs dimensions : il n'y a pas de simple silhouette, mais de la complexité dans le moindre caractère, de l'ambiguïté à tous les étages, y compris chez les héros. C'est dans l'exercice de la réalisation de Sorogoyen se révèle virtuose. Non seulement à l'occasion de ces morceaux de bravoure que sont les scènes de crimes, la gigantesque course-poursuite (à pied) dans les rues de Madrid ou du duel avec l'assassin — un fabuleux plan-séquence sans artifice numérique, à l'ancienne —, mais dans la gestion de l'ordinaire. Rien n'est gratuit ni superflu : on se trouve face à un auteur sachant manier l'ellipse, penser son cadre et diriger ses comédiens.

Devant sa caméra, rien moins que la crème des interprètes ibériques contemporains : l'ubiquiste Antonio de la Torre, dont le rôle va au-delà du périmètre du flic bredouillant, et Roberto Álamo, justement distingué cette année d'un Goya pour sa prestation. Pour éprouver au mieux l'ambiance poisseuse du film, voire le vivre en parfaite osmose avec ses protagonistes, on conseille d'aller le visionner dans une salle dépourvue de climatisation. Mieux : on le recommande chaudement. Au cinéma (voir sur petit-bulletin.fr pour les horaires et salles)

Jeudi 10 août : s'intéresser à l'art contemporain

L'IAC ouvre ses espaces à deux artistes dont l'univers poétique et esthétique est aussi un univers fort énigmatique. La polonaise Maria Loboda propose un parcours entre architecture et archéologie imaginaires ; et la taïwanaise Charwei Tsai des vidéos, des aquarelles et des installations flirtant avec la pensée bouddhiste. Deux œuvres dont nous vous conseillons vivement la découverte.
À l'Institut d'Art Contemporain jusqu'au 13 août

Vendredi 11 août : une pinte au Hopstore

Tout juste ouverte pour les chaudes soirées de juin, la terrasse du Hopstore a été aussitôt prise d'assaut. Notamment à l'happy hour, pour une exploration en pintes (5€) d'un large choix de pressions voyageuses. Comme l'artisanale et alsacienne Orange Mécanique, ou la non moins dangereuse Taras Boulba, d'une brasserie de Molenbeek. Pour les affamés, du burger : 180g de Limousine, pain blanc de boulanger et garnitures baroques. Ou pour éponger plus simplement, une montagne de frites fraiches (7, 50€), à arroser d'une cagette de sauces exotiques (mayo Siracha, approuvée).
Hopstore 27 Rue de la Martinière, Lyon 1er
Tous les jours de midi à 1h

Samedi 12 août : Philou Louzolo

Le samedi soir au Sucre, avec la soirée Sono Mondiale, depuis un an maintenant on explore les dancefloors aux parfums du sud et de l'orient, on teste les métissages et les rythmes plus chaloupés, on laisse de côté la roborative techno. Ce soir, c'est Philou Louzolo qui s'empare des platines, leur collant une forte inclinaison africaine. Venu de Rotterdam, il parsème ses sets d'afrobeat, house et funk pour illuminer les esprits.
Au Sucre à 23h

Dimanche 13 août : Lumière !

Inventeurs hors du commun (ils ont cosigné à peu près 240 brevets !), Auguste et Louis Lumière ont non seulement mis au point le cinématographe, mais aussi l'autochrome couleur, le photorama, les prémices du cinéma en relief... L'exposition du Musée des Confluences retrace cette saga de l'image en mouvement, qui est aussi une saga collective, familiale, industrielle et lyonnaise. Une plongée réussie dans les premiers pas du septième art.
Au Musée des Confluences

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