Radiohead – Ok Computer
Sauvé de l'oubli par le succès tardif du single Creep, confirmé avec The Bends en pleine vague brit-pop, Radiohead se pose sur le toit de la pop avec un album ambitieux mais efficace à l'image du titre Karma Police, combinant grâce mélodique et aspirations expérimentales qui ne feront que gonfler d'album en album, jusqu'à l'abstraction. Climax ou véritables débuts ? Telle est la question, qui fait encore débat.
Björk – Homogenic
Avec Debut et Post Björk s'est installé en reine de la pop exigeante et foutraque. Avec Homogenic, produit par Mark Bell, l'Islandaise transforme l'essai en poussant toujours plus loin les frontières d'un univers musical volcanique, où l'extraversion fait loi. Avec cet album, Björk se trouve et devient adulte, c'est elle qui le dit. Il est probable qu'elle n'ait jamais fait mieux.
The Verve – Urban Hymns
Ancien second couteau du shoegaze, The Verve s'affirme tardivement comme un grand groupe post-brit-pop dans le sillage du charimastique chanteur Richard Ashcroft et du single Bittersweet symphony (qui leur vaudra quelques démêlées avec les Rolling Stones pour une histoire de sample). L'album, qui porte si bien son nom est un sans-faute comme le groupe n'en refera plus.
The Chemical Brothers – Dig your Own hole
Roi du big beat, mélange d'électro et de gros son rock psychédélique alors en pleine bourre (Prodigy, Fatboy Slim), depuis leur premier album Exit Planet Dust, les Chemical Brothers font encore plus fort avec le dévastateur Dig your own hole, sur lequel on retrouve la voix de leur protégée Beth Orton et même Noël Gallagher.
Daft Punk – Homework
Voilà déjà quelques années que le duo de frenchies Thomas Bangalter-Guy Manuel de Homem Christo, futurs robots, fait parler de lui, notamment pour le "grand public" depuis le single Da Funk. Mais en 1997, c'est Around the world, et son prodigieux clip signé Michel Gondry et l'album Homework qui mettent le feu aux poudres de la french touch. 20 ans après, Daft Punk n'est non seulement jamais redescendu de son piédestal mais est devenu qui plus est la statue du commandeur de la pop mondiale.