Le programme dévoilé / Du 7 au 10 décembre, la Fête des Lumières retrouvera sa durée de quatre jours et fera la part belle au patrimoine de la Ville sur un périmètre à peine plus agrandi que l'an dernier. Moins de grands spectacles, plus de mise en valeur des bâtiments, voici à quoi ressemblera cette manifestation.
C'est la belle nouvelle à nos yeux : fini les sons et lumières avec courts-métrages projetés sur la grande roue de la place Bellecour. Sur cette immense aire, impossible à éclairer sur ses façades trop distantes les unes des autres, ce sont les plantes géantes de l'agence TILT qui pousseront. Déjà beaucoup vues (place Pradel notamment), elles sont en bonne place et permettront de déambuler enfin sur ce terre-plein.
Ces "ambiances naturelles" comme les nomme la direction de la Fête se déclineront place de la République avec Christophe Martine qui nous avait habitué aux cerfs-volants (les luminéoles qui ont trusté les ponts précédemment). Il jouera toujours avec le vent sur la bande son de ceux qui nous avaient éblouis l'an dernier : EZ3kiel. La façade de la cathédrale Saint-Jean qu'ils avaient magnifié est cette année confiée à une jeune équipe (Madeinhl) pour une approche très graphique. Ils seront aidés par l'un des maitres de cette Fête, Daniel Kniper qui sera aussi en charge d'éclairer le dôme de l'Hôtel Dieu.
En effet, cet édifice sera mis à l'honneur dès le 4 décembre et durant tout le mois sur sa façade le long du Rhône, une manière de rappeler en images (et sans son) ce que fut son histoire (couvent, hôpital, future cité de la gastronomie). Cette façon de faire place à l'architecture se déclinera aussi place Antonin Poncet avec la participation active du studio de jeux vidéo japonais dont le siège européen est à Lyon : Namco Bandai. Entre le clocher de la Charité et le mur de la grande Poste, c'est un veritable film qui sera projeté sur la découverte d'un objet préhistorique : une console de jeu.
Patrimoine 2.0
Le patrimoine de la ville rayonnera aussi place des Terreaux avec Enoha fait son cinéma, une installation rendant hommage au cinéma par Nathanëlle Picot aux commandes d'une bien décevante place Bellecour l'an dernier. Autre lyonnitude à l'affiche : Guignol. Il sera présent sur un site nouveau : le collège Jean Moulin avec une participation active en amont des élèves.
Juste en dessous, dans le grand amphi gallo-romain incroyablement difficile à dompter, Damien Fontaine, autre habitué, annonce la légende hindoue Balaha, avec de multiples effets spéciaux. On craint le pire pour tout dire. Et on ira plus volontiers traiter nos angoisses place Sathonay sous l'immense toile et les quelques 80 araignées qui vont se fixer dessus dessous, à côté ... ! Ou revoir la simplicité monumentale de Jacques Rival qui, après avoir mis la statue de Louis XIV sous une boule à neige en 2006, invente une horloge sous cloche.
La direction de l'éclairage public, fidèle au poste, tente d'embrasser tout le quai du Rhône aux alentours de la piscine pour faire place à un météore ; Benedetto Buffalino recrée son aquarium devenu mythique. À défaut d'être dans une cabine téléphonique, il s'installera dans une pelleteuse, quartier Grolée. Et pour descendre sur cette Presqu'île, n'hésitez pas à emprunter la montée de la Grande Côte à nouveau dans le jeu avec ses escaliers bordés de miroirs pour perdre la notion de perspective, et à emprunter une rue de la Ré éclairée par leurs wisps, sorte d'éclairs lumineux très design.
Au total, de 20h à minuit (19h-23h le dimanche), 76 installations prendront place au cours d'un dispositif de sécurité strictement similaire à celui de l'an passé.
Fête des Lumières
À Lyon du 7 au 10 décembre