Être ou avoir l'été : "Les Films de l'été"
Par Vincent Raymond
Publié Mardi 9 janvier 2018
Loin des clichés plage/montagne, cet assemblage de deux courts-métrages ultra primés propose deux “faces B” de l'été se déroulant dans des “non-lieux“ de vacances, avec des personnages pour le moins décalés. L'étrangeté ambiante doit sans nul doute aux ascendances belges des films ; un je-ne-sais-quoi d'absurdité faisant écho à cette intangible sensation que, durant la saison chaude, tout est possible. Et l'éternité, à portée de main.
Vague décalque fantaisiste de L'Année dernière à Marienbad croisé avec Le Diable par la queue, Rien sauf l'été projette un jeune homme en recherche de quiétude dans un château en réfection, peuplé d'une famille bizarre mais accueillante. Quant au Temps de l'été, il suit l'autoroute vers le sud de la France en compagnie d'un fils, de son père et du vieux pote suicidaire de ce dernier. Dans les deux cas, les instants de vie se succèdent et s'empilent, sans qu'il y ait forcément d'histoire à raconter : le moment est capturé dans la fugacité de son évocation, comme la fraîcheur d'une glace à l'eau ou la morsure cuisante de l'asphalte en plein midi. Des petits riens qui forment deux grands touts.
Rien sauf l'été de Claude Schmitz (Bel-Fr, 35 min) avec Hélène Bressiant, Damien Chapelle, Lucie Debay
Le Temps de l'été de Emmanuel Marre (Bel-Fr, 30 min) avec Jean-Benoît Ugeux, Balthazar Monfé, Vincent Minne
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