Le monde merveilleux de Mark Dion

Mark Dion

Maison du Livre, de l'Image et du Son

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Art contemporain / Au travers de cabinets de curiosités aussi méticuleusement ordonnés que fantastiques, Mark Dion nous interroge sur notre rapport au monde et à la nature. Fascinant.

Des croquis minutieux, des schémas explicatifs, des classifications étranges, des animaux fantastiques, des dessins et reproductions à la fois réalistes et improbables… Découvrir l’univers de Mark Dion donne l’impression de pénétrer dans le cabinet de curiosités d’un chercheur obsessionnel et un peu fou. Peu connu en France, l’artiste américain, né en 1961 dans le Massachusetts, l’est pourtant à travers le monde depuis le début des années 1990 : ses installations composites ont été célébrées de la Tate Modern à Londres au MoMA à New York. Entre méthode scientifique et imagination débridée, l’artiste semble chercher à appréhender, comprendre, organiser le monde, utilisant le registre des planches naturalistes et des relevés archéologiques en les détournant de leur propos premier, avec beaucoup d’humour : comme cette radio de volatile ordinaire intitulée Raptor ou The Miscellany Portfolio qui réunit huit lithographies dont une autruche dans une baignoire et une collection d’objets usuels de bureau englués d’algues intitulée The Bureaucrat.

Son travail foisonnant aux accents merveilleux questionne notre façon de croire, de voir le monde, et traduit sa préoccupation pour les animaux et l’environnement, en particulier la façon dont l’homme les considère. Loin de se poser en moralisateur, il questionne nos paradoxes. L’exposition présente principalement des oeuvres graphiques, des dessins bicolores en rouge et bleu. À l'instar de The Harbingers of the Fifth Season, soit "les signes avant-coureurs de la cinquième saison" qui traduit son engagement et donne son nom à l'exposition. Mais il expose souvent dans des musées d’histoire naturelle et « quand ce n’est pas le cas il recrée ce cadre par des mises en scène très immersives » nous explique Valentin Rolović de l’Artothèque. « Il est contre ce qu’on appelle le white cube en art contemporain, c’est-à-dire le décor le plus neutre possible. Lui préfère au contraire souligner le contexte. » Et quel contexte : il aime agencer ses propres œuvres avec les collections des institutions où il expose et construire ses cabinets de curiosités au terme de monumentales chasses au trésor dans les réserves des musées. À quand Mark Dion au Musée des Confluences ?

La Cinquième Saison
À la MLIS jusqu’au 7 avril

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