Le mystique et mystérieux Osunlade au Sucre

Osunlade + Oghene Kologbo & Afrobeat Academy + James Stewart

Le Sucre

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Deep House / Rare et pourtant si précieux, Osunlade fait une halte à la Black Atlantic Club ce samedi : immanquable.

D'un continent à l'autre : l'histoire d'Osunlade ne peut se conter qu'en remontant à la source de deux fleuves mythiques qui irriguent son œuvre. Né sur les rives du Mississippi, grandi à Saint-Louis, terre de blues et de jazz, mais imprégné du Niger, là où Christian Carlos Warren de son vrai nom a trouvé la foi, celle qui l'anime, loin de la chrétienté de son enfance baptiste : la religion ifa, pratiquée par la communauté yoruba et connectée à la nature. Il en fera le fil de sa vie, mais aussi le nom de son label (Yoruba Records), en 1999, lors d'une première rupture de son cycle de vie qui l'amènera par la suite à vivre sur une île grecque de la mer Égée, Santorin.

Osunlade a commencé dans l'ombre. Producteur pour les disques des autres, qu'il excelle à enjoliver. Durant les 80's et jusqu'au mitan des années 90, le multi-instrumentiste œuvre pour Roy Ayers, Cesaria Evoria, Salif Keita ou encore Patti Labelle (l'album Flame en 1997). Il officie beaucoup pour la scène R&B, pour Eric Gable par exemple. On le repère même à la composition d'une série télévisée pour la jeunesse. Mais même en travaillant avec de tels artistes, l'envers du décor du show business l'affecte.

Deep et conscient

Quittant Los Angeles pour New York en 1999, il y publie son premier album deux ans plus tard, Paradigm. Un modèle de ce qui fera sa patte : une house sensuelle, très ancrée dans le deep, largement influencée par les maîtres de Chicago mais pourtant unique, moins tournée vers le gospel ou les divas disco, mais les pieds plantés dans la terre d'Afrique. S'ensuivent une multitude de maxis dont plusieurs deviennent des anthems pour nuit de danse, comme l'envoûtant Blackman, qui marque clairement sa volonté d'engagement : pour Osunlade, on peut conscientiser via le dancefloor. Chef d'œuvre intemporel, Pyrography en 2011 le place au firmament.

Osunlade poursuit la quête d'une musique qui soit aussi spirituelle que dansable, devenant l'une des figures les plus passionnantes et en marge de la scène électronique, au point d'être parfois oublié - même si l'essor de la scène sud-africaine et le renouveau d'une afro house venue d'Europe le replacent au centre des attentions, comme l'indique sa venue lors de cette décidemment cruciale résidence Black Atlantic Club, la mensuelle de James Stewart au Sucre. Qui, sur ce line-up de rêve, convie également Oghene Kologbo en live, soit rien moins que le guitariste qui officiait avec Fela Kuti au sein d'Afrika 70, lors de la meilleure période du king de l'afrobeat. Puissant !

Osunlade + James Stewart + Oghene Kologbo​
Au Sucre le samedi 17 mars à 23h

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