Dans les galeries / On l'oublie trop souvent, mais les petits lieux artistiques (galeries, centres d'art...) présentent souvent des exposition de grande qualité, et, qui plus est, gratuites ! Voici notre sélection thématique de la rentrée en cinq entrées.
Photos plein les yeux
Le festival Lyon septembre de la photographie revient avec un drôle de nom, 9PH, et propose plusieurs expositions alléchantes sur le thème de la frontière : Valérie Jouve avec un travail à Jéricho à la Galerie Besson, Sylvie Bonnot et Danila Tkachenko autour de la Russie au Bleu du Ciel, Chloé Serre aux limites entre la chorégraphie et la photographie à la BF15...
Par ailleurs, le Réverbère expose cinq photographes (William Klein, Denis Roche...) autour de livres photo récemment publiés (jusqu'au 29 décembre), la Galerie Lumière des images de tournage d'Ingmar Bergman (jusqu'au 4 novembre), la galerie Vrais-Rêves les utopies architecturales de Philippe Calandre (jusqu'au 10 novembre). Et petite piqûre de rappel : l'accrochage plongé dans la pénombre de l'Abat Jour (jusqu'au 17 novembre) des photographies d'Arnaud Brihay, artiste voyageur et poète visuel, est superbe !
Variétés prestigieuses
Comme régulièrement, la galerie Descours nous propose cet automne une Varia (du 18 octobre au 26 janvier) avec des œuvres de plusieurs artistes du 17e Siècle à nos jours. Parmi eux, on sera heureux de retrouver Christian Lhopital et ses dessins étrangement inquiétants, de découvrir une œuvre de jeunesse de Dali, et des oeuvres de Fred Deux, Raoul Ubac, Jean Raine...
Autre "varia-variation" artistique beaucoup plus inattendue : celle organisée dans une ancienne piscine municipale par la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon autour de la figure de Don Quichotte (du 28 septembre au 21 octobre), avec une liste d'artistes annoncée assez impressionnante : Gérard Garouste, Pierre Buraglio, Vincent Bioulès, Jean Le Gac, Ben, Hervé Di Rosa, Claude Viallat... !
Pillages inventifs
"Plunder" en anglais signifie piller. Et tel est le titre programmatique de l'exposition à Villeurbanne du plasticien et musicien Rainier Lericolais, né en 1970 à Chateauroux. Ultracultivé (de culture et de contre-culture, musicale notamment), cet artiste pille, sample, entrelace les médiums, joue de l'idée de palimpseste en musiques, dessins, collages... Et réalise des œuvres graphiques et des objets aux formes et aux rendus très élégants et séduisants. L'URDLA lui consacre une exposition personnelle des plus prometteuses, du 29 septembre au 30 novembre.
Cinq jeunes filles en fleur
Fruit d'une inédite collaboration entre l'École Nationale des Beaux-Arts de Lyon et la galerie Regard Sud, Le sable se retire (du 8 novembre au 29 décembre) réunit cinq artistes, diplômées il y a peu de l'ENSBA (Ruth Cornelisse, Charlotte Denamur, Emma Marion, Amandine Mohamed-Delaporte, Nina Patin). Comme le titre de l'exposition l'indique, il sera question ici, à travers des médiums hétérogènes (photographie, dessin, objets...), de la fragilité de la matière et des choses, d'effacement, d'oscillation entre le réel et l'imaginaire.
Utopies de Jan Kopp
Après des travaux de rénovation, la Fondation Bullukian rouvre ses portes avec une exposition monographique consacrée à l'Allemand Jan Kopp (du 24 octobre au 5 janvier). Artiste littéralement inclassable, né en 1970 à Francfort, Jan Kopp cherche avant tout à décloisonner à la fois les frontières mentales et physiques des spectateurs, ainsi que les disciplines artistiques. À Lyon, il présentera un travail autour des utopies personnelles ou collectives, architecturales et industrielles. Le tout en lien bien sûr avec les enjeux de notre époque.