Festival Lumière / Le clap de fin ne claquera que dimanche soir. D'ici là, focus sur quelques-un des rendez-vous de cette seconde partie de festival...
Claire Denis convie Aurélien Barrau
Faisant partie des invitées d'honneur de cette 10e édition, Claire Denis vient présenter Trouble Every Day (2001) ce mercredi 17 à 21h45 avec Béatrice Dalle et Alex Descas. Mais elle fait précéder à 19h cette séance à l'Institut Lumière de l'avant-première de son nouveau film, High Life, déjà montré à Toronto. Une œuvre de science-fiction portée par la musique de Stuart Staples des Tindersticks, qu'elle introduira en compagnie de sa comédienne Claire Tran et de l'un des astrophysiciens qui l'ont conseillée durant la préparation, Aurélien Barrau. Ce dernier n'est d'ailleurs pas un inconnu du grand public : son intervention en faveur d'un sursaut écologique lors du Climax Festival 2018 a été massivement vue en ligne et partagée sur les réseaux sociaux. La cinéaste donnera le lendemain une masterclass à 11h30 à la Comédie Odéon.
Biyouna
Grande gueule à la voix éraillée dotée d'un humour à froid et d'une jovialité que rien n'a jamais su tarir, Biyouna est la star que les Algérois et les Algériens consentent parfois à prêter au cinéma mondial. Souvent requise pour faire rire, elle est à l'instar des grands acteurs de comédie, une tragédienne née. Trois films en sa présence pour (re)découvrir les multiples facettes de celle qui a chanté avec Christophe ou Julien Doré : Délice Paloma (2007) de Nadir Moknèche — un portrait grinçant de l'Algérie contemporaine — à Institut Lumière samedi 20 à 16h30, La Source des femmes de Radu Mihaileanu (2011) au Pathé Bellecour jeudi 18 à 20h15 et au Lumière Fourmi vendredi 19 à 14h15 ; À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayana au Pathé Bellecour vendredi 19 à 11h15 (en présence de Michèle Ray-Gavras, productrice et Prix Fabienne-Vonier 2018) et au Lumière Bellecour samedi 20 à 19h.
Jerzy Skolimowski
Sa carrière a connu une éclipse d'une quinzaine d'année au tournant du siècle, mais son retour a été flamboyant : Essential Killing (2010) a prouvé que Jerzy Skolimowski figurait toujours parmi les plus grands cinéastes polonais. Deux de ses films vont prochainement ressortir en version restaurée sur grand écran, mais inutile d'attendre novembre pour le premier ni mars 2019 pour le second : ils seront présentés par le réalisateur en personne lors du festival. Le Départ (1967), lauréat de l'Ours d'or, avec Jean-Pierre Léaud, passera à 21h30 jeudi 18 au Lumière et le lendemain à 14h45 ; quant à Walkover (1965) on pourra le découvrir à la Villa Lumière mercredi 17 à 18h15 et au Lumière Bellecour le 20 à 14h30.
Jane Fonda
Et puis Jane Fonda, évidemment. Plus d'un demi-siècle d'engagements cinématographiques et politiques célébrés par le 10e Prix Lumière remis vendredi 19 à l'Amphithéâtre du Centre de Congrès à 19h30. Une cérémonie avec toute la pompe d'usage (stars, discours, paillettes, surprises) suivie par la projection d'un film à la résonance toute particulière : Le Syndrome chinois de James Bridges (1979), ou comment une entreprise préfère étouffer un risque sanitaire et environnemental majeur pour garantir ses chers profits. C'est aussi, dans la foulée du Watergate, l'une des toutes premières fictions à mettre en scène un lanceur d'alerte, tiraillé entre la loyauté envers la société qui l'emploie, la peur des représailles et la morale.
Auparavant à 15h, la comédienne (et productrice) aura sacrifié à l'exercice de la masterclass aux Célestins, et elle sera naturellement présente pour la séance de clôture dimanche 21 à la Halle Tony-Garnier à 15h pour la projection des Raisins de la colère (1940) et l'hommage à son père Henry.