Après les fêtes, la fameuse trêve des confiseurs-programmateurs a une fâcheuse tendance à se prolonger plus que de raison, parfois bien au-delà de l'épiphanie. Ce qui donne au moins de janvier des airs de traversée du désert pour l'amateur de musique alternative (et de bien d'autres genres).
Heureusement, comme c'est désormais la tradition depuis neuf éditions maintenant, le festival Plug & Play du Kraspek Myzik est en général le premier à venir briser le cessez-le-feu musical.
C'est encore le cas cette année pour ce rendez-vous qui s'étale à partir du 11 janvier sur une quinzaine de jours et convoque, au gré parfois de cartes blanches, mais pas que, une majorité de formations lyonnaises officiant dans des styles allant du rock bruitiste (Rien à Branler, Dénigre, Veni Vino Vici) au garage (Mascaro) en passant par la chanson chtarbée (Ursule et Madame, Brice et sa Pute), le folk électro (Yack) ou des choses plus inclassables (Tifa's, Rouuge, Breakbone Fever).
Auxquelles s'ajoutent des groupes venus de Grenoble (les excellents Bleu Russe et Holy Bones), Saint-Étienne (Rewind) ou, attention on s'éloigne, Paris (Al Maari (néo r'n'b oriental), Alice Botté (drone) et Lèche Moi (post punk électro blues), Break Bone Fever ("gritty global bass")), Strasbourg (le garage folk de Dirty Deep) et même l'Italie avec l'alternative dark folk blues (ouf !) de Nero Kane. De quoi se remettre dans le bain, plus ou moins électrique, d'une nouvelle année de musique.
Plug & Play
Au Kraspek Myzik du vendredi 11 au samedi 26 janvier