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Isadora Duncan, corsetée

ID + / -

TNG-VAISE

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Théâtre / Dans un travail pointilleux, Silvano Voltolina rend hommage à la danseuse Isadora Duncan. Mais ID +/- s'avère souvent lourd à déployer.

Depuis six ans, au sein de la compagnie SPINA qu'il a co-créée, Silvano Voltolina, membre dès 1995 de la Societas Raffaello Sanzio auprès de Romeo Castellucci, travaille tant le théâtre que les arts visuels. Il le fait toujours au profit d'un récit, celui sur Marx, celui issu du Songe de Strindberg (Indra) et désormais un autre composé d'après les éléments biographiques de la danseuse du début du XXe siècle, Isadora Duncan. Sur le plateau, c'est la fille qu'elle a été qui prend la parole sous les traits de l'actrice Nanyadji Ka-Gara (formée à l'école supérieure de Bordeaux), déterminante dans la conception du spectacle.

D'emblée, elle a littéralement « perdu la tête » enserrée des objets métalliques. Au gré d'accessoires ingénieux et même de vidéos qu'elle réalise en direct, elle déroule ce destin chaotique et créatif : inventer une danse dénuée de son académisme et se frayer un chemin personnel dans une vie modeste où la ferveur l’entraîne à se construire un temple grec après avoir affronté la mort accidentelle de ses enfants....

Une proposition quasi contemplative

Curieusement cette densité ne se reflète pas dans cette création d'une heure. Le metteur en scène déjoue le rythme infernal de son héroïne et livre une proposition quasi contemplative ponctuée notamment d'une séquence de danse lente d'une dizaine de minutes.

C'est tout le paradoxe - revendiqué - de ce travail : créer un contraste entre le mouvement d'Isadora Duncan et les vêtements rigides et très contraignants qu'a fabriqué, pour la comédienne, Fabrice Ilia Leroy (collaborateur de Phia Ménard ou Mathurin Bolze, mais aussi de Thierry Mugler dont il a gardé des influences évidentes). Magnifiques, ces vêtements-objets, malgré le talent certain de Nanyadji Ka-Gara, entravent le déroulé du spectacle par leur fragilité et leur in-maniabilité volontaire. Tous ces savoir-faire déployés ici éloignent de ce qui est le cœur du propos : la liberté que s'est octroyé cette femme dansant sans chaussure, et parfois même nue.

ID +/-
Au TNG Vaise le samedi 9 mars

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