article partenaire
Bouillon Baratte : des plats de brasserie bien fichus
Par Adrien Simon
Publié Mardi 19 novembre 2019

Photo : © Benoît Gomez-Kaine
Restaurant / Remplaçant avantageusement une institution devenue poussiéreuse, le Bouillon Baratte se montre convaincant par sa carte de brasserie classique.
Les bouillons parisiens datent du milieu du XIXe, quand le bien malin boucher Duval se mit à recycler ses basses pièces de viande en plats rapides et roboratifs pour les ouvriers des Halles. Il venait d'inventer les fast foods avant l'heure et l'on dénombra vite quelques 250 établissements du genre. Peu ont survécu, comme l'ont fait les fameux Bouillons Chartier et leur architecture Art Nouveau. Mais depuis quelques années, on assiste à une renaissance : regardez le très couru Bouillon Pigalle : 300 places, ouvert tous les jours, service non-stop midi-minuit, un succès ! Lyon n'en est pas là, mais voici les premiers frémissements : Bouillon Maurice, rue Tupin, et puis ce Bouillon Baratte qui a pris la place d'une institution, le Caro de Lyon. C'est un groupe strasbourgeois qui a mis la main sur les 300m2 et la terrasse toute couverte, pour en faire un mixte mi-brasserie mi-Chartier, de tout de même 150 places. Il en a gardé le granito, refait toute la déco (grandes banquettes, tons oranges, fausses plantes), placé aux commandes un ex-du Burgundy Lounge et aux fourneaux le jeune Guillaume Nierenberger descendu de Strasbourg.
On a essayé : il est en effet possible d'y manger en plein après-midi, non pas un bouillon (puisque, c'est un comble, il n'y en a pas) mais un plat de brasserie bien fichu. À la carte, à part quelques bizarreries (ceviche ou œuf parfait), rien que du (bon) classique : des poireaux-vinaigrette de Cailloux-sur-Fontaine, des moules-frites, un os à moëlle gratiné, et pour nous une magnifique saucisse au couteau de chez Chavassieux, à tremper dans une purée pas très tamisée ou un fish and chips qui tient bon la barre, panure fine, frites et sauce tartare maison, ou enfin une big part de tarte Bourdaloue aux poires Williams de la région. À arroser d'une ginger beer maison, d'un cocktail à base d'alcools désuets, ou d'un verre de beaujo voire de Mâcon entre 5 et 6€.
Bouillon Baratte
25 rue du Bât-d’Argent, Lyon 1er
Tous les jours de midi à minuit
Plat du jour (semaine) : 12 €, entrée-plat ou plat-dessert 17 €, menu 22 €
à lire aussi
derniers articles publiés sur le Petit Bulletin dans la rubrique Restaurants...
Mardi 19 septembre 2023 Ou l’inverse. Dans un ex-vieux rade des pentes.
Mardi 5 septembre 2023 Les bonnes nouvelles de cette fin d’été sont dans le 7e arrondissement et tournées vers le sud : d’abord un coffee-shop et, pas loin, un néo-bistrot.
Mardi 26 avril 2022 Entre deux tranches de pain brioché : du pastrami ou des boulettes. À côté : un mac'n'cheese ou un épi de maïs. C'est l'Amérique ? Non, Schmok.
Mardi 12 avril 2022 L’ancien chef du bouchon du Musée, exilé un temps dans le Territoire de Belfort, revient pour ouvrir un bistrot moderne, cette fois près de Valmy à Vaise : Comptoir B.
Mardi 15 mars 2022 La Saône en vue, on s’attaque à ce qui se fait, dit-on, de meilleur en matière de crêpes, du côté de Lyon, ces derniers temps : Breizh Café.
Mardi 29 mars 2022 Des pizzas garnies de produits de là-bas, arrosées de beaux vins nature. Que demander de plus ? Direction Vico Pizzzza.
Mardi 18 janvier 2022 Dans ce couloir intimiste avec vue sur le tramway, Henrique sert des cocktails et Jessica met à profit ses talents de cuisinière aiguisés chez Ducasse : bienvenue à Odilia.
Mardi 1 mars 2022 Zoé Tremblet et Augustin Bardet ont ouvert, l’année dernière, une cantine où le sandwich vietnamien occupe une place centrale : Bánh Mì Kitchen.
Mardi 10 mars 2020 Dans le quartier Saint-Georges, une épicerie fine garnie de produits locaux cachant dans son arrière-salle un sympathique néo-bistrot.
Mardi 19 novembre 2019 Au sud de l'Opéra, on peut dégoupiller quelques flacons bien accompagnés d'une cuisine de bistrot : bienvenue aux Flaconneurs.
Mardi 1 octobre 2019 L’enseigne canadienne déboule en France et ne vient pas les mains vides : des pâtisseries traditionnelles ressemblant à une queue de castor l’accompagnent. C’est plein de gluten, comme on aime.
Mardi 12 mars 2019 On jurerait un énième coffee shop, ou concept de street food. En fait : de belles assiettes, qui convoquent le soleil en avance.
Mardi 24 mai 2016 Dépaysement garanti : il faut s'enfoncer en plein 3e ; South Part-Dieu. En venant de la rue Paul-Bert, on passe via un porche, sous un immeuble qui fut (...)