Rap / À 25 ans et après un premier opus remarqué en 2018, D. Ace continue de se forger un nom à grands coups de freestyles et de morceaux inédits. En attendant, courant 2020, un nouvel opus qui pourrait bien faire du jeune rappeur le nouveau héros d'une belle histoire.
Si les rappeurs étaient des personnages de bande dessinée, nul doute que D. Ace serait le héros d'un célèbre shōnen. Dans ces mangas japonais, considérés à tort comme étant destinés uniquement à un jeune public masculin, on suit généralement la quête initiatique d'un personnage et de ses amis. Tout comme on suit aujourd'hui de près l'ascension du rappeur de Montmagny. Parti de pas grand chose, notre héros ne semblait pas vraiment destiné à une carrière dans le rap. Passionné, il a d'abord attendu d'être diplômé d'un master communication/marketing à l'INSEEC avant de se lancer dans son entraînement musical intensif. Son dojo ? Les réseaux sociaux et YouTube, où il commence à publier des freestyles viraux qui ont vite fait de lui créer un nom. Le premier combat remporté d'un jeune combattant. De partage en partage, de vue en vue, D. Ace fait parler de lui jusqu'à la sortie de son premier album, Inévitable, en mai 2018.
Poly-sons inarrêtables
Les salles se remplissent, le public est au rendez-vous. Il faut dire que D. Ace surprend. Tantôt chantant, tantôt saccadé, son rap balaye le spectre connu sans vraiment se spécialiser. Une fraîcheur inédite qu'on espère retrouver sur le nouvel opus, annoncé courant 2020. Maîtrisant la forme, le jeune rappeur fait aussi attention au fond. Entre les morceaux techniques bourrés de références aux différents mangas populaires et les tracks plus personnelles où le rappeur dénonce violences policières ou démagogie politique, c'est peu dire que D. Ace est poly-sons. Et s'il est habité par la même volonté que le personnage à qui il a emprunté son nom (Portgas D. Ace dans le célèbre One Piece), nul doute qu'il deviendra lui aussi un grand protagoniste du rap de demain.
D. Ace
À la Marquise le samedi 18 janvier