La Grèce, éternelle et plurielle

Sophie Knittel

L'Abat-jour

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Photographie / La Chute d'Attica de la photographe Sophie Knittel nous emmène en Grèce, en entremêlant les temps et en dispersant le regard sur nombre de ses aspects contemplatifs.

Mélange des temps antiques et contemporains, mélange de l'art et de la réalité, croisement des mémoires... L'exposition photographique de Sophie Knittel jette un singulier regard sur la Grèce, « berceau de la civilisation européenne et de la démocratie, qui s’effondre lentement. Son économie et les mesures d’austérité demandées par l’Union Européenne la pousse au bord du gouffre. Elle accueille aussi, généreuse et digne, une grande partie de la vague migratoire des trois dernières années. Le pays sombre, les enfants de ces dieux de la mythologie s’éteignent » selon les mots de l'artiste. Ses images, entre mélancolie et dignité, semblent vouloir suspendre le temps, appeler le spectateur à la réflexion autant qu'à la contemplation, en jouant de surprenants rapprochements entre la statuaire grecque antique et les postures sculpturales des individus dont elle fait le portrait, entre la sculpture et certains objets ou véhicules d'aujourd'hui recouverts de bâches blanches, entre les ruines du passé et celles d'une modernité grevée par la crise économique...

Entre-deux

Commissaire d'exposition et photographe documentariste, Sophie Knittel signe-là (après d'autres projets remarquables comme L'heure du loup réalisé en forêt, ou les gestes quotidiens de couples d'amoureux) une série à la frontière du documentaire et de l'artistique. On y passe du noir et blanc à la couleur, du petit au moyen format, du paysage au portrait ou au détail souligné... Une certaine stupeur ou un certain renfermement hypnotique sur soi, notamment, passent à travers les corps qu'elle photographie. Corps qui peuvent être aussi des transmetteurs contemplatifs vers la beauté d'un paysage maritime, la vacuité désespérée d'un espace périurbain, l'absurdité d'une piscine vide... Le tout enveloppé de lumières intenses et blanches qui semblent frapper le pays d'une beauté et d'un destin tragiques.

Sophie Knittel, The fall of Attica, à l'Abat-Jour, jusqu'au 28 mars

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