Croix-Rousse / Olivier Rey, directeur du Lavoir Public, annonce son départ en septembre prochain, à l'occasion du renouvellement de la convention entre le lieu et la mairie du 1er.
Ce mercato lyonnais des lieux culturels semble sans fin : le 30 septembre prochain, la convention liant l'équipe du Lavoir Public et la mairie du 1er prendra fin et la nouvelle équipe municipale aura alors en charge de sélectionner un nouveau projet prenant place dans les murs de cet ancien lavoir municipal. Depuis le 2 février 2012, c'est le metteur en scène Olivier Rey qui mène la barque avec un brio rare, en faisant l'un des spots les plus attractifs et insolents de la cité, programmant théâtre, clubbing, rencontres ou encore le festival OnlyPorn. Il avait créé cet espace de liberté à l'origine avec Julien Ribeiro et Juli Allard-Schaefer, le nommant dans un premier temps Club Théâtre pour une durée initiale d'un an, avant de le rebaptiser avec la prolongation de l'aventure. Mais si le directeur désire s'en aller et laisser la place — il dit lui-même que trop souvent les places dans les équipements publics sont « confisquées » — lui et son équipe actuelle écrivent actuellement un projet afin de candidater à la reprise, pour créer ce qu'ils nomment « un Lavoir Public 2.0. »
Ce lavoir, sité sur les Pentes de la Croix-Rousse, a été construit en 1934 et fut fermé à la fin des années 80. La programmation établie fait la part belle à l'underground, au transgressif et à la découverte. Reste maintenant à savoir comment va se dérouler la suite, et compte-tenu des élections municipales incertaines de mars, évidemment, difficile d'y voir clair. Sous l'impulsion de Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er, qui gère la convention de mise à disposition car ce bâtiment est géré par la mairie d'arrondissement, les locaux du Lavoir Public sont mis à disposition gratuitement. De plus, on ne sait si la future équipe municipale souhaitera renouveler la convention sous forme d'appel à projets.
Pour Olivier Rey, qui part développer un nouveau projet en Ardèche, dans la ville de Le Teil, l'idée n'est toutefois pas de se couper totalement de ce spot qu'il affectionne : « je souhaite continuer à être associé à ce lieu, garder un lien, mais avec une place bien moindre, plutôt comme artiste associé d'un projet que je parrainerais. » La réflexion est actuellement entamée afin de constituer une nouvelle équipe pouvant le porter et le défendre le moment venu. Il faudra alors aussi discuter avec la nouvelle équipe en mairie centrale, qui subventionne le lieu.
En attendant que la situation se décante, il reste quelques mois pour profiter de la programmation agitée et fureteuse du Lavoir Public sous sa forme actuelle.