Dernier tour de piste aux Halles du Faubourg

Friche Artistique / Pour un ultime accrochage, l’équipe des Halles du Faubourg a invité 32 artistes qui présentent un panaché de travaux rassemblé sous l’intitulé La beauté du Geste. Le recyclage, le rêve et le lien entre l’intérieur et l'extérieur donnent le ton de cette exposition bienvenue, sans prétention et sans commissariat.

Le confinement a perturbé le dernier cycle d’expositions des Halles du Faubourg, qui mettra fin à son occupation temporaire le 2 août prochain. Les expositions du collectif Frigo&Co ainsi que celle de Dounia Jauneaud — résidents des lieux — étaient attendues au printemps. Pour apaiser la frustration de ces annulations, l’équipe menée par Guillaume Sénéchal à la direction et Romain Weber au commissariat a fait appel à des artistes, amis, résidents pour un dernier tour de piste autour d’une soixantaine d’œuvres. Les bénévoles et les résidents ont eux aussi été encouragés à participer, à l’instar d’Adrien Pinon de l'École Urbain de Lyon, qui a documenté par des photographies deux ans d’occupation du cocon artistique. Guillaume Sénéchal a exploité des moments de vie heureux ou épineux pour composer des haïkus qui permettent d’appréhender sensiblement le quotidien des Halles.

Un parcours sensible

Le parcours est jonché d’utopies et de réflexions hétéroclites autour du geste, de l’onirisme, du passage, à l’image d’une rose articulée en bois de récupération imaginée par Henri Aribert-Desjardins. Cet artiste numérique en reconversion professionnelle dans la charpenterie est parvenu à transcender cette mutation parsemée d’ouvertures, de fermetures et d’opportunités. Le geste artisan est également célébré dans les portraits vidéo d’Amélie Berrodier. L’artiste a filmé sept vignerons du domaine viticole Méo-Camuzet dans leur espace de travail, elle a ainsi produit des tableaux figés mais en mouvement dans lesquels l’humain, la nature et la machine se côtoient et sont interdépendants. Une œuvre poétique où le temps long nous donne l’occasion d’appréhender le travail artisan dans son simple appareil.

Au milieu de l’espace s’élève l’intrigant totem du collectif Frigo&Co qui rappelle les totems chamanes du lac Baïkal. Le matériau recyclé devient le centre des préoccupations artistiques et l’extérieur s’invite à l’intérieur. Les collages photographiques surréalistes de Dounia Jauneaud, l’installation de Laurent Perche ou encore les pièces des artistes urbains Chufy, Quetzilla et Yandy sont chacune des fenêtres intérieures qui font s’agiter des réflexions sur la nature profonde de notre rapport au dehors. Un parcours sensible nourri par les introspections du confinement.

La beauté du geste
Aux Halles du Faubourg les samedis de 16h à 22h, jusqu’au 25 juillet

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