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La vague de Sébastien Lefèvre déferle sur Bellecour

La Vague

Place Bellecour

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Fête des Lumières / Il avait déployé des oriflammes pont Lafayette, hissé un homme digital au sommet de l’antenne de Fourvière, Sébastien Lefèvre s’apprête à faire déferler une gigantesque "Vague" sur Bellecour. Entretien.

Bien avant de participer à la Fête des Lumières, vous avez commencé votre métier de créateur lumière en travaillant pour des compagnies d’arts vivants…
Sébastien Lefèvre : J’ai fait des études de chimie et biologie, fait des stages en entreprise et ce milieu ne correspondait pas du tout à ma projection dans la vie. Je me suis formé à la technique du spectacle et j’ai découvert la lumière puis j’ai été diplômé de la Rue Blanche [NdlR : devenue l’ENSATT]. J’ai tout de suite travaillé avec des compagnies : les Trois-Huit, Philippe Delaigue, Claire Rengade, Émilie Flacher, Yuval Pick, Alessandro Sciaronni (Turning, Augusto)…

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Et dans quelques jours vous participerez pour la neuvième fois à la Fête…
J’ai commencé en 2004, place Bahadourian, dès le début de la Fête dans la configuration actuelle. Et comme éclairagiste, ça donnait envie de faire des choses personnelles. On se donne pour des chorégraphes, metteurs en scène, on se met au service du travail de l’autre et je le fais d’autant plus que la Fête me permet de me réaliser sur d’autres travaux. Travailler pour le spectacle vivant est tellement riche que ça me nourrit pour faire mes installations.

Avec La Vague, vous poursuivez le travail lié au mouvement d’Oriflammes et Sous le vent.
Mon idée est de changer le paysage de l’immensité de la ville sans aller précisément quelque part, d’où l’idée de travailler sur des ponts. Avec Oriflammes, je voulais voir comment les fanions se transformaient selon la manière dont ils étaient éclairés. Quand il y a eu un concours pour le pont Schumann, j’ai proposé de grandes voiles blanches (12 m de haut par 2 m de large). J’ai adoré. Il y avait pas mal de vent cette année-là et c’était impressionnant de se balader. Le flux du vent qui passe dans les drapeaux crée des ombres, c’est très dynamique. Et puis une année, j’ai refait Oriflammes à Singapour en utilisant la musique d’un copain, Jocelyn Mienniel — flûtiste jazzman compositeur de La Vague — et ça a très bien marché. Ça m’a fait réaliser la notion de flux, de boucles incessantes à la Philip Glass du projet. C’est comme ça que j’ai travaillé sur La Vague, avec des flux de lumières qui circulent au milieu des drapeaux. C’est une installation très vivante. Tout est mou. On a trois grandes tours qui montent à 20 m et tout ce qui va être accroché dessus est fait de cordage blanc. Sans vent, ce sera statique et ça marchera, avec du vent, ce sera vraiment très dynamique grâce aux 350 voiles.

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Pourquoi les voiles sont blanches ?
Car la lumière va amener la couleur, beaucoup de couleurs acidulées. Je suis au centre de la Fête des Lumières et c’est une grosse installation (80 m de long) que je veux festive. En journée, l’installation sera aussi impressionnante je pense. On verra plus la machine. Ça enserre en fer à cheval la statue de Louis XIV. C’est plutôt une installation à 180°. Idéalement elle est visible dans le sens de circulation Victor Hugo / Hôtel de Ville par le côté Rhône. Mais ce sera bien à l’envers aussi.

Quel est la part de l’importance de la lumière dans la réussite de cette œuvre qui est aussi une sculpture ?
Je travaille un objet sculptural pour que la lumière dedans fonctionne super bien. Les drapeaux vont créer des ombres et des reliefs. La lumière va rajouter une dynamique. Ce sont des couches superposées : la musique crée des flux continus, le vent dans les drapeaux en fait d’autres, la lumière qui balaye l’ensemble en crée encore. C’est vraiment un orchestre et tout le monde va dans le même sens.

Ce sera sous forme de boucles ?
Il y a sept minutes de musique avec des plages d’une minute dont cinq sont un solo de flûte et deux plus orchestrées. J’ai préféré jouer sur le renouvellement des rythmes plutôt que d’avoir une grosse pièce. À chaque fois il y a un thème. Quant à savoir si elles s’enchaînent, oui sauf à ce que l’organisation de la Fête, pour une meilleure déambulation, ne le souhaite pas. Pas besoin d’écouter la boucle de son du début à sa fin. On peut y assister à n’importe quel moment.

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