Après le formidable récital au piano de Maria Joao Pires fin novembre, c'est la Russe Elisabeth Leonskaja qui se produira en solo à Lyon, avec un programme de trois sonates pour piano : la 10e de Mozart, la 3e de Brahms et la 21e de Schubert. Les deux pianistes partagent une même fidélité sobre aux partitions, et une même discrétion dans leur personnalité. Mais le parcours de Leonskaja fut plus mouvementé.
Née à Tbilissi en 1945, intégrant une école de musique à l'âge de sept ans (comme la plupart de ses compatriotes !), Elisabeth Leonskaja s'impose très vite comme une pianiste virtuose et donne son premier concert à onze ans avec un concerto pour piano de Beethoven.
À Moscou, elle fût l'élève et l'amie proche du pianiste Sviatoslav Richter (1915-1997). Ce dernier l'invite à un principe d'économie dans son jeu (« rien de trop »), et à frôler le silence... À trente-trois ans, en 1978, l'artiste fuit le régime soviétique pour s'installer à Vienne et commencer une grande carrière internationale. Parmi son programme à l'Auditorium, on attend beaucoup de son interprétation de la sonate de Schubert, achevée en 1828, deux mois avant la mort du compositeur.
Elisabeth Leonskaja, Récital Brahms/Schubert
À l'Auditorium le dimanche 30 janvier