Saku Sahara, Totally Space

Ces DJs vont vous faire aimer 2022 / Son appétence pour les arts graphiques, le Japon et les jeux vidéo infusent dans les sets de la Lyonnaise, où les musiques anciennes nipponnes se confondent avec des tracks enivrantes de footwork, UK hardcore, breakbeat et jungle. Diggeuse invétérée de sons percussifs, Saku Sahara s’est forgée, en une poignée d’années, une place de choix dans le paysage du clubbing local. Il y a trois ans, elle s'est lancée dans Conversation dans un Bento, intelligent projet de podcasts musicaux autour de la musique japonaise. Elle est aussi à l’initiative du collectif Unit Sœur et collabore régulièrement avec un acteur incontournable de la pop culture française : Teki Latex.

Votre appétence pour l’imaginaire japonais est souvent mise en lumière. Pourtant, vous semblez explorer un tout autre pan en club ?
Saku Sahara : C’est vrai, ce sont deux choses bien distinctes, mais corrélées. L’univers japonais fait partie de ma vie depuis toujours : dans l’art, dans les animés, notamment les films du Studio Ghibli et le compositeur Joe Hisaishi, qui composait beaucoup de musiques électroniques japonaises dans les années 80. Et toute la discographie de Ryūichi Sakamoto et son groupe Yellow Magic Orchestra. Un univers qui se retrouve surtout dans mes mixes en radio, podcasts… En club, c’est autre chose : je suis passionnée de rave UK, happy hardcore, jungle… Les gens comprennent maintenant que ce sont deux univers et qu’en m’invitant, je risque de jouer surtout à 180 BPM ! (rires).

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Avez-vous pris des cours de DJing ?
Très peu. J’aime apprendre seule. Je suis passionnée de musiques électroniques depuis le collège. J'étais la meuf bizarre. J’ai commencé sur les platines des autres et comme je n’avais pas mon propre matériel, je m’entraînais sur de véritables dates. Je n’ai acheté mes premières platines qu’en 2020, une semaine avant le confinement, j’ai dû sentir le truc. Ça m’a permis de beaucoup travailler, de faire des mixes radio et de créer des liens avec des gens du monde entier. J’ai commencé Ableton, récemment. Je veux apprendre à produire ce que je joue et chanter sur mes tracks. J’espère sortir un truc fin 2022.

Une rencontre marquante ?
Teki Latex, c’est clair. Un jour, je lui ai envoyé un mix puis il m’a proposé de jouer avec lui chez Rinse. Ça a été un coup de foudre amical et musical. On a les mêmes passions pour le Japon, le VGM. Il m’a permis aussi de m’immiscer dans la scène parisienne. C’est mon mentor.

J’ai même redoublé une classe parce que je jouais à WOW

Parlez-nous de votre avatar de profil qui ressemble à une Totally Spies ?
Avec Teki, on avait besoin d’un visuel pour une émission. Une de ses potes — Supanoon — qui aimait ce qu’on faisait, a dessiné nos avatars : ils nous représentent tellement bien. Elle est incroyable, elle travaille sur le dernier Totally Spies ! J’ai fait des études d’art, la cohérence visuelle et graphique est importante pour moi.

Vous semblez avoir une relation particulière aux jeux vidéo…
Mon père est un énorme geek. Petite, je le regardais jouer, je jouais avec lui. Bon, j’ai même redoublé une classe parce que je jouais à WOW… Alors forcément, ça se retrouve dans ma musique.

Vous jouez à la closing de Nuits Sonores cette année, qu’est-ce que ça représente ?
C’est ouf. J’ai fait mes premières Nuits Sonores à 16 ans, aux Subs. Et là, je vais jouer après Sherelle dont je suis une énorme fan, sur un plateau UK.

Une idée de ce que vous allez jouer ?
Je vénère We Rob Rave, dont je suis sûre de jouer des tracks. Samurai Breaks aussi, c’est tout à fait moi, c’est ce que rêve de produire en musique. J’aime forcément beaucoup le label de Sherelle, Hooversound.

Votre rituel avant de commencer à jouer ?
Je me dis toujours « Meuf, là, faut que tu défonces tout », c’est mon leitmotiv.

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