Mardi 29 mars 2022 Au moment d’accomplir son devoir civique, le citoyen trouve avec Le Monde d’hier et En même temps deux films entrant spectaculairement en résonance avec les problématiques politiques et politiciennes hexagonales. Quand le cinéma raisonne...
Gustave Kervern : « on a quand même l'espoir que les gens changent »
Par Vincent Raymond
Publié Lundi 4 avril 2022
Photo : © Ad Vitam
En même temps
De Gustave Kervern, Benoît Delépine (Fr) Avec Vincent Macaigne, Jonathan Cohen, India Hair
En même temps / Avec son comparse grolandais Benoît Delépine, Gustave Kervern vient de signer son dixième long-métrage mettant en scène deux politiciens (un écolo et un extrême-centriste de droite) collés l'un à l'autre par le fondement par des féministes pas contentes. Derrière la satire, une réelle inquiétude détaillée lors des Rencontres du Sud d'Avignon...
En même temps sort en période électorale, alors qu'il n'y a pas vraiment de “campagne électorale”. De fait, il participe du débat et se substitue presque à ce qui devrait être la campagne...
Gustave Kervern : On a tout fait pour sortir le film avant la présidentielle ! Ça a d'ailleurs été un truc de fou parce qu'on a changé d'acteurs : ça devait être Bouli Lanners et Denis Podalydès au départ mais ils n'ont pas pu pour des raisons de planning. Quant à Jonathan Cohen et Vincent Macaigne, ils ne pouvaient pas avant novembre/décembre. On a donc tourné en se disant « tant pis pour la présidentielle ». Mais ç'aurait été trop dommage de ne pas le sortir avant. On espère qu'on aura un impact, même si on ne le pense pas...
Sur l'affiche, on voulait même mettre « la seule campagne que vous aurez » ! Parce qu'effectivement, il n'y a pas de campagne. Tout est accaparé par l'extrême-droite : l'immigration, etc., tous ces thèmes qu'ils déroulent, qui plaisent aux médias. Mais franchement, même sans la guerre en Ukraine, je ne suis pas sûr que l'écologie et le féminisme auraient été abordés. L'écologie, qui est malheureusement assez mal représentée, aurait été ignorée comme auparavant. Et là, on en parle encore moins parce que la guerre prend le pas sur l'actualité. Or, pour nous comme pour beaucoup de gens, l'écologie n'est pas de la rigolade. Le climat est assez anxiogène pour nos jeunes — les pauvres ! — et on va vers des périls monstrueux en regardant les trains passer sans savoir quoi faire. Les catastrophes arrivent, elles sont vites oubliées et on passe à autre chose, comme dans l'actualité en général alors qu'on va vraiment vers des choses catastrophiques.
On voit bien avec la guerre en Ukraine que c'est un château de cartes : il suffit qu'une carte tombe pour que tout tombe. L'énergie, par exemple : on est prêt à repasser au charbon parce qu'on n'a plus le gaz russe, que les centrales nucléaires sont vieillissantes, que l'EPR ne marche pas — même si on va en construire d'autres. Ça devient une espèce de truc globalisé infernal qui fait qu'on a l'impression de ne jamais pouvoir rien faire.
Pourtant En même temps se termine de manière plus apaisée que le précédent, Effacer l'historique...
Dans le précédent, c'était catastrophique : ça finissait sur la Lune, qui est un astre mort — c'était forcément beaucoup plus radical. Ici, c'est comme une fable : on a quand même l'espoir que les gens changent. C'est sûr qu'un mec de droite ne peut pas changer radicalement comme ça, mais bon... c'est un film. On voulait donner une note d'espoir au moins sur l'humain ; peut-être que sur l'écologie, la forêt est sauvée mais pour combien de temps ? Dans cette période vraiment trouble, terminer sur une catastrophe aurait plombé l'ambiance, on a préféré donner la parole à ces activistes féministes pour montrer que le combat existe et peut être fait de façon rigolote, même si ce ne sont pas des problèmes rigolos.
Les féministes sont importantes dans le film. Elles sont radicales, mais il y a plusieurs courants — c'est comme dans l'écologie. On s'est inspiré de copines belges qui ont repris le flambeau de l'entarteur Noël Godin. C'est d'ailleurs quasiment que des filles qui acceptent de faire ce genre de chose, qui demandent un certain courage. On s'est aussi inspiré d'un autre copain, Robert Dehoux, un mec vraiment génial qui lui, le soir, allait dans Bruxelles mettre de la colle dans les serrures de banques pour pas qu'elles puissent s'ouvrir le lendemain matin. Toutes ces actions un peu rigolotes du surréalisme belge dont on se revendique (si on doit se revendiquer) ça nous plaît, parce qu'il y a à la fois de l'humour et du fond. Dans nos dix films, on a toujours essayé de mêler les deux, en ayant des fonds assez durs parfois mais sans se prendre au sérieux. Le fond est indissociable de la forme, et s'il n'y a pas de fond, on a pas envie de faire un film uniquement de gags. On a toujours envie de mettre des choses en avant.
Mais on peut peut plus rien dire !
Des femmes ont-elles participé à l'écriture du dialogue sur ces problématiques ?
Ben on avait notre conseillère technique féministe, Ovidie, qui joue un petit rôle dans le film. C'est une ancienne star du porno, qui fait des documentaires très très engagés sur le féminisme et qui est hyper pointue et hyper intéressante. Elle est devenue notre copine parce qu'elle habite en Charentes, à côté de chez Benoît. Elle nous a aidés parce qu'elle connaît vraiment les milieux féministes ; on lui a demandé de regarder pour qu'on n'ait pas trop d'emmerdes. Ce qui est marrant, c'est que toutes les interrogations qu'on avait sur la manière dont le film allait être reçu, on les a mises dans la bouche des féministes qui disent : « mais on peut peut plus rien dire ! » On a tout évacué dans les dialogues du film.
Pensez-vous que vous seriez autant en phase avec l'actualité avec cette scène montrant au second plan les prix de l'essence qui flambent en temps réel ?
On sait que ça joue toujours un peu au yo-yo, et que ça allait bouger — si vous regardez bien, on n'a pas dépassé les 2€ donc on s'est fait un peu avoir — mais on essaie toujours de mettre des petites idées en plus dans les plans, pour parler du maximum de sujets, de coller le plus possible à la situation actuelle et aux problèmes. Comme ce sont des plans fixes et qu'il n'y en a pas beaucoup, il faut toujours qu'il se passe quelque chose, que ce soit au niveau du dialogue ou d'un petit détail rigolo ou d'un petit élément dissonant. C'est un peu notre travail principal, et ce n'est pas si évident que ça. Là, on devait filmer un coup de fil, qui n'est pas un moment des plus passionnants. Alors on s'est mis devant un panneau d'essence...
On a justement l'impression qu'avec le temps, vous investissez davantage ces arrière-plans...
On l'avait fait aussi dans Effacer l'historique. Je vais vous dire un truc que personne n'a remarqué mais que je tenais à faire : dans chaque maison, il y a toujours une orchidée sans fleur. De celles qu'on a tous chez soi, qu'on garde avec l'espoir qu'elles vont reprendre avec leurs deux feuilles et leur tige. Mais ça ne reprend jamais. Autre détail que seul Dupontel avait remarqué : lorsqu'ils sont à l'aéroport, quand Blanche Gardin revient des États-Unis, derrière elle, il y a des gens qui attendent leurs valises et elles sont toutes rouges (rires). En même temps, on l'a un peu plus travaillé que les autres. Il ne fallait pas que ça soit lourd : une fois qu'on les a montrés marchant l'un derrière l'autre, on devait oublier cette situation au fur et à mesure du film. Et alors que c'était inouï et excitant, artistiquement parlant, d'avoir toujours une tête derrière l'autre, on a cherché toutes les manières de montrer ce duo dans cette position, en essayant de varier les plans : quelquefois on voit l'un, on voit l'autre... Je pense qu'il y avait d'autres possibilités qu'on regrette de pas avoir faites, mais on ne peut pas tout faire. Ça nous a obligé aussi à vraiment travailler sur comment présenter ce duo.
Il nous en reste un plan à la con
Justement, il y a un plan étonnant où Jonathan Cohen est masqué par un poteau rouge...
C'est juste une idée à la con. Souvent, quand on regarde un film, il nous en reste un plan à la con ; un élément bizarre qui rappelle quelque chose. Je suis persuadé que ce sera la cas de ce plan avec le poteau rouge. En plus, pour rigoler, on avait fait croire à Jonathan qu'on ne le verrait jamais dans le film puisqu'il est derrière Vincent Macaigne ; et comme c'était une des premières scènes, on avait fait exprès de le filmer derrière le poteau.
Un coffret de vos films avec Benoît vient de sortir. Quel regard portez-vous sur l'évolution de votre travail depuis Aaltra (2004) ?
Il y a aussi un bouquin qui est sorti, qui est vraiment super. On avait très peur quand il y a deux mecs, deux journalistes qui sont venus. On avait l'impression d'avoir déjà tout raconté, et bon c'était pendant le confinement... On a eu des heures et des heures d'entretiens, ça nous a occupés. Et ce livre contient toute la philosophie de ce qu'on a voulu faire. On n'a jamais eu de plan de carrière, on s'est fait guider par nos sujets, nos envies de travailler avec des acteurs, sans se prendre au sérieux et en essayant de bosser sérieusement.
Maintenant, à voir les dix films comme ça... Il y a des thèmes, je ne sais pas d'où ça vient : lui et moi, on n'est pas frères mais on a des convictions fortes. On s'était dit avec Benoît qu'on avait fait le tour de la question : c'est toujours des road movies parce qu'on aime rencontrer les gens. On se posait sérieusement la question de s'arrêter ou même de faire une série, ou une espèce de polar. Sauf qu'on n'est pas Stanley Kubrick qui peut passer d'un film de science-fiction à autre chose. On est limité au point de vue technique, scénario, façon d'écrire... On s'auto-limite, aussi.
On a bien essayé sur une idée de polar, mais comme on est perdu dans les films au bout de cinq minutes, alors on s'est perdu dans notre propre scénario ! Un polar rigolo ? On y arriverait peut-être. Alors on fait ce qu'on sait faire, et ça s'arrêtera le jour où on aura vraiment plus d'idées. Pour l'instant, on continue comme ça, parce que faire un film c'est toujours tellement génial. Mais si on n'a pas une bonne idée, on va pas faire un film pour faire un film non plus. Le prochain devrait parler du “cartel du jambon“ qui se réunissait dans des hôtel Ibis pour s'entendre sur le cours de la charcuterie...
à lire aussi
vous serez sans doute intéressé par...
Jeudi 20 juin 2024 Plus ouverte que sa précédente, la dernière réalisation de Jean-Christophe Meurisse revisite l’affaire Dupont de Ligonnès entre absurde et décalage, hilarité et malaise. Une comédie drôle et inspirée qui n’oublie jamais de questionner la France...
Lundi 13 mai 2024 C'était il y a une quinzaine d'années. Le metteur en scène Vincent Macaigne devenait la coqueluche du théâtre français avec une série de spectacles survoltés plein (...)
Mercredi 31 janvier 2024 Autour d’un entretien impossible avec Salvador Dalí, un labyrinthe surréaliste hilarant et fascinant dans lequel on rêve de se perdre à l’infini. Du pur Quentin Dupieux. Mais c’est quoi du pur Quentin Dupieux ? Tentative de réponse en trois temps.
Mardi 5 septembre 2023 La crise ? Quelle crise ? C’est acté : les spectateurices sont revenus dans les salles la saison dernière. Mais parfois noyés dans les pléthoriques programmations, tous les spectacles n’ont pas fait le plein. Alors en 23-24, il y en aura moins, plus...
Mardi 5 septembre 2023 Ce n’est pas parce la saison est moins dense que la précédente qu’il n’y a plus d’embarras du choix pour aller au théâtre, loin de là. Voici 10 propositions à ne pas rater dans presque autant de lieux, en plus de celles évoquées dans les pages...
Jeudi 10 juin 2021 À force de louer les qualités visuelles du cinéma, on en oublierait presque qu’il marche sur une autre jambe : son oreille, si l’on ose dire. Et que son, musique ou écoute sont décisifs…
Mercredi 16 juin 2021 Métamorphosé par Elie Wajeman, Vincent Macaigne devient dans "Médecin de Nuit" une grande figure tragique de roman noir, tiraillé entre son éthique professionnelle, ses obligations familiales et ses pulsions, au cœur d’une très longue nuit....
Mardi 22 septembre 2020 Pour succéder à Jean Lacornerie, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse en partance à la fin de l'année, le jury a choisi ce lundi 21 septembre la Franco-Américaine Courtney Geraghty.
Mercredi 9 septembre 2020 ★★★★☆ Un film de Emmanuel Mouret (Fr, 2h02) avec Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne…
Jeudi 27 août 2020 Sortant en salle alors qu’ils assurent chacun “la demi-présidence“ du Festival d’Angoulême — « trop content parce qu’on adore la présidence et les demis » — le neuvième long-métrage du duo Kervern & Delépine accueille une nouvelle convive,...
Mercredi 2 septembre 2020 Un futur inquiétant, où il ne reste qu’une seule baleine. Scientifique dans un institut de recherches maritimes, Daniel s’échine à essayer de faire s’accoupler des poissons et échoue à trouver l’âme sœur. Son existence change lorsqu’il ramasse sur...
Jeudi 27 août 2020 Bienvenue dans un monde algorithmé où survivent à crédit des banlieusards monoparentaux et des amazones pas vraiment délivrées. Bienvenue face au miroir à peine déformé de notre société où il ne manque pas grand chose pour que ça pète. Peut-être...
Vendredi 26 juin 2020 En galère de boulot, Guillaume devient le chauffeur d’Anna Walberg, “nez“ indépendante dans l’univers de la parfumerie et femme si exigeante qu’elle a épuisé tous ses prédécesseurs. Mais Guillaume va s’accrocher en lui tenant tête. Une manière de...
Mardi 3 septembre 2019 Un seul être revient… et tout est dévasté. Cédric Kahn convoque un petit théâtre tchekhovien pour pratiquer la psychanalyse explosive d’une famille aux placards emplis de squelettes bien vivants. Un drame ordinaire cruel servi par des interprètes...
Mardi 19 février 2019 Auteurs des Mondes de Ralph et de Zootopie, les sympathiques Rich Moore & Phil Johnston ont à nouveau uni leurs forces pour donner une suite aux aventures de leurs héros d’arcade. Conversation.
Mercredi 13 février 2019 de Rich Moore & Phil Johnston (É-U, 1h53) avec les voix (v.f.) de François-Xavier Demaison, Dorothée Pousséo, Jonathan Cohen…
Lundi 14 janvier 2019 De Olivier Assayas (Fr, 1h48) avec Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne…
Lundi 14 janvier 2019 Portraits intimes, fresques politiques, cinéma de genre… Olivier Assayas a tâté de tous les registres et vécu autant de vies. Sa nouvelle réalisation les voit doubles, mais lui permet d’évoquer avec clairvoyance les secteurs du livre et du cinéma....
Lundi 24 septembre 2018 de Benoît Delépine & Gustave Kervern (Fr, 1h43) avec Jean Dujardin, Yolande Moreau, Jean-Benoît Ugeux…
Lundi 10 septembre 2018 Des spectacles par centaines au programme. Lyon et son agglo regorgent de propositions théâtrales mais il manque toujours des noms majeurs du théâtre contemporain.
Lundi 3 septembre 2018 C’est un carton plein. Avec neuf avant-premières — quasiment toutes escortées par les équipes — pour le seul mois de septembre, le Comœdia va non pas suivre (...)
Lundi 30 avril 2018 de Yann Le Quellec (Fr, 1h47) avec Bonaventure Gacon, Anaïs Demoustier, Gustave Kervern…
Mardi 21 novembre 2017 Marvin ou la belle éducation de Anne Fontaine (Fr, 1h53) avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne…
Mardi 30 août 2016 de Pascal Chaumeil (Fr, 1h37) avec Romain Duris, Michel Blanc, Gustave Kervern…
Mardi 14 juin 2016 Satire de la bureaucratie obstinée et stérile, film d’aventure burlesque, le second long-métrage d’Antonin Peretjatko est beau comme la rencontre de Jean-Luc Godard (première époque) et de Peter Sellers sur une piste de ski en Guyane.
Mardi 14 juin 2016 Comment faire rire ? Ce casse-tête d’un jour pour les candidats au bac de philo est le lot quotidien d’Antonin Peretjatko, qui reçoit les félicitations du jury grâce à sa dernière copie — pardon, son nouveau film.
Mercredi 2 mars 2016 Le millésime 2016 des plus illustres cinéastes grolandais est arrivé, et il n’a rien d’une pochade : derrière son nez rouge de clown, Saint Amour dissimule une histoire d’amour(s) tout en sobriété.
Mercredi 10 février 2016 Anne Fontaine, qui apprécie toujours autant les sujets épineux et a pris goût aux distributions internationales, en a débusqué un en Pologne : l’histoire de religieuses enceintes après avoir été violées par des soudards soviétiques…
Mardi 18 novembre 2014 Présenté comme un film sur l’histoire de la French Touch, "Eden" de Mia Hansen-Løve évoque le mouvement pour mieux le replier sur une trajectoire romanesque, celle d’un garçon qui croyait au paradis de la house garage et qui se retrouve dans l’enfer...
Mardi 9 septembre 2014 L’errance suicidaire d’un téléopérateur dépressif en maillot de cycliste, où la rencontre entre Houellebecq et le tandem Kervern / Delépine débouche sur un film radical, peu aimable, qui déterre l’os commun de leurs œuvres respectives : le désespoir...
Mardi 3 juin 2014 Premier film sous influence Wes Anderson à l’humour doucement acide de Vincent Mariette, où deux frères et une sœur partent enterrer un père/amant devenu un fantôme dans leur vie, pour un road movie immobile stylisé et séduisant.
Christophe Chabert
Mardi 22 avril 2014 Rencontre dans une cour d’immeuble entre un gardien dépressif et une retraitée persuadée que le bâtiment va s’effondrer : entre comédie de l’anxiété contemporaine et drame de la vie domestique, Pierre Salvadori parvient à un équilibre miraculeux et...
Lundi 3 février 2014 Suite à une erreur de communication, les horaires du film Tonnerre, programmé au Comœdia, sont partiellement faux dans notre édition papier de cette (...)
Mercredi 22 janvier 2014 De Guillaume Brac (Fr, 1h40) avec Vincent Macaigne, Solène Rigot, Bernard Menez…
Mercredi 18 décembre 2013 Un joli film signé Sébastien Betbeder, à la fois simple et sophistiqué, qui raconte des petites choses sur des gens ordinaires en tentant de leur donner une patine romanesque, comme un croisement entre les chansons de Vincent Delerm et celles de...
Jeudi 12 septembre 2013 Un micmac sentimental autour d’un droit de visite paternel le soir de l’élection de François Hollande. Bataille intime et bataille présidentielle, fiction et réalité : Justine Triet signe un film déboussolant dont l’énergie débordante excède les...
Vendredi 7 juin 2013 Premier long-métrage d’Antonin Peretjatko, cette comédie qui tente de réunir l’esthétique des nanars et le souvenir nostalgique de la Nouvelle Vague sonne comme une impasse pour un cinéma d’auteur français gangrené par l’entre soi. Qui mérite, du...
Vendredi 1 juin 2012 Comme s’ils étaient arrivés au bout de leur logique cinématographique, Gustave Kervern et Benoît Delépine font du surplace dans cette comédie punk qui imagine la révolution menée par deux frères dans un centre commercial.
Christophe Chabert
Mercredi 14 avril 2010 De Gustave Kervern et Benoît Delépine (Fr, 1h33) avec Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Isabelle Adjani, Miss Ming…
Mercredi 14 avril 2010 Cinéma / Pour "Mammuth", leur quatrième film en tant que réalisateurs, les Grolandais Benoît Delépine et Gustave Kervern ont embarqué un monstre désacralisé, Gérard Depardieu, dans un road movie drôle et mélancolique. Rencontre avec Gustave Kervern,...