Bonne nouvelle : comme l'an passé et depuis 2019, le Pathé Bellecour se la joue Croisette et déroule son tapis rouge à une partie de la sélection officielle du 75e festival de Cannes. Aucun dress code n'est requis pour partager la fête des cinéphiles !
Après trois ans de cahots, le 7e Art retrouve mi-mai son habituel tropisme méditerranéen et son avalanche de films inédits projetés en l'espace d'une dizaine de jours. S'il faudra attendre de nombreux mois pour découvrir l'intégralité de la sélection officielle dans les salles, un “échantillon représentatif“ se fraiera à nouveau un chemin sur les écrans du mois de mai.
Comme le veut une tradition informelle — mais désormais bien ancrée dans les mœurs des spectateurs —, de nombreuses salles ont retransmis la cérémonie d'ouverture mardi 17 mai à 19h avant de projeter à 20h30 la comédie d'horreur débutant le festival, Coupez ! de Michel Hazanavicius. Par la suite, sortiront Frère et Sœur d'Arnaud Desplechin (vendredi 20 mai), Don Juan de Serge Bozon (lundi 23 mai) Top Gun : Maverick de Joseph Kosinski et Les Crimes du Futur de Cronenberg (mercredi 25). Pour la suite, il faudra attendre. Du moins, en théorie...
On s'est pas déjà Croisette ?
Car durant trois jours — pendant le pont l'Ascension, et pile au moment où le festival décernera ses récompenses — le Pathé Bellecour bénéficiera d'une dérogation exceptionnelle en alignant douze avant-premières de prestige permettant de se faire en accéléré un avant-goût de la rentée cinéma, ainsi qu'un condensé de la quinzaine cannoise sans bouger de la Presqu'île.
La moitié de cette programmation est issue de la compétition puisqu'on y retrouve Decision to Leave de Park Chan-Wook (JSA, Old Boy, Mademoiselle...), Leila et ses frères de Saeed Roustaee (La Loi de Téhéran), Boy from Heaven de Tarik Saleh (Le Caire Confidentiel), Tori et Lokita des Frères Dardenne (Rosetta, L'Enfant...), Triangle de Ruben Östlund (après sa Palme pour The Square, il a l'air toujours très “en forme”) et Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi.
Côté hors compétition, la liste est tout aussi alléchante puisqu'on retrouve le nouveau Nicolas Bedos, Mascarade (photo), avec Pierre Niney, Isabelle Adjani et François Cluzet. Mais aussi Emmanuel Mouret pour Chronique d'une liaison passagère dans lequel Sandrine Kiberlain donne la réplique à Vincent Macaigne.
Deux représentants de Cannes Première complètent cette sélection : le polar La Nuit du 12 de Dominik Moll, coproduction Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma avec Bastien Bouillon, et As Bestas de Rodrigo Sorogoyen campé par Denis Menochet et Marina Foïs. On peut s'attendre à un pic de curiosité pour le film d'Un certain regard Plus que jamais d'Emily Atef (Trois jours à Quiberon) : on y retrouve en effet Gaspard Ulliel dans son ultime rôle donnant la réplique à Vicky Krieps. Enfin, un film tourné à Lyon l'hiver denier, L'Innocent de et avec Louis Garrel. Un menu cinématographique très copieux, donc.
Cannes à Lyon
Au Pathé Bellecour du vendredi 27 au dimanche 29 mai