Mode / À 29 ans, Axelle Tomas a enfilé sa plus belle paire de sneakers et a couru tout droit vers sa passion : l'art. La jeune femme a tout quitté pour se consacrer pleinement à ce qu'on appelle le « custom sneakers » tout en restant dans sa ville natale. Depuis 2021, sur les conseils d'un ami, elle s'emploie à l'embellissement de vos paires de tennis à coup de pinceau et de pulvérisateur.
Depuis deux ans, Axelle ne cesse de relever les défis mais passer d'une carrière commerciale à celle d'une artiste à temps plein reste sa plus grande réussite. Plongée dans le monde artistique depuis plus de vingt ans, elle finalement décidé de transformer sa passion en métier : « J'ai commencé quand j'avais une dizaine d'années. Pour moi, l'art c'est un moyen de me défouler et de me lâcher » explique-t-elle.
Du bureau au pinceau
La jeune femme nous accueille dans son appartement stéphanois, qui s'apparente à véritable temple artistique. Elle nous amène ensuite dans sa chambre, pièce dans laquelle ses oeuvres voient le jour. Plus qu'un lieu de repos, il s'agit donc aussi de son atelier. Entre un bureau rempli de matériel, une bâche transparente et des toiles aux quatre coins de la pièce, la jeune artiste a créé dans cette pièce l'univers qui imprègne aujourd'hui ses créations.
Depuis 2022, avec le soutien de ses proches, Axelle s'est lancée dans la customisation de baskets : « Tout est parti de l'idée d'un de mes amis. Il a m'a suggéré de m'exprimer sur des baskets. J'ai fait quelques recherches sur le sujet et je me suis lancée ». Vous pouvez lui demander n'importe, elle fait tout : « Parfois, on va me commander des modèles simples qui vont me prendre une heure et demie et d'autres fois, il s'agira de modèles plus complexes qui demanderont jusqu'à quatre heures de travail » précise l'artiste.
L'adaptation à toute épreuve
A l'aide de sa peinture spéciale, de son masque et de son talent, elle peut produire les dessins les plus minimalistes comme les plus élaborés sur tout type de baskets : « Je ne travaille pas que sur de la toile, je peins aussi sur du cuir. C'est aussi pour ça que je suis équipée en décapant et tout le matériel qui me permet de travailler toutes les matières », poursuit la jeune femme.
Elle ne connaît aucune limite dans ses créations et met tout en place pour satisfaire ses clients : « Avant toute réalisation concrète sur la chaussure, je fais une maquette 3D sur mes logiciels et je l'envoie au client. Ainsi, il ou elle n'aura pas de surprises en découvrant sa paire de sneakers, mais je préviens tout de même que le résultat final ne sera pas la copie conforme de la maquette ».
Une artiste moderne
Axelle ne s'en tient pas qu'aux paires de sneakers : la jeune femme personnalise également les casquettes et les vestes. « Je ne me suis pas spécialisée dans les baskets mais c'est ce que l'on me demande le plus. Après, quand j'ai des commandes, je prends. Par exemple, j'ai customisé une bouteille de plongée », précise la jeune artiste.
Entre particuliers et entreprises, Axelle ouvre son offre à toutes personnes intéressées. En vogue depuis les années 1970, c'est Bill Bowerman (un des fondateurs de Nike) qui a lancé ce mouvement de custom de sneakers, qui a depuis fait le tour de la planète. Avec un business de la basket de plus en plus fleurissant depuis les années 1980, l'idée de personnaliser sa paire selon ses goûts devient encore plus attrayant : « Parfois, je me retrouve avec des cinquantenaires ou sexagénaires qui viennent me commander des baskets avec des personnalisations complètements surprenantes. Le phénomène des custom sneakers n'attire pas que les jeunes. Pour ma part, ma clientèle est assez hétérogène », poursuit Axelle.
Ayant des clients très différents les uns des autres, Axelle a su s'adapter également : « Je sais que les 50-60 ans n'ont pas forcément les réseaux sociaux alors pour faciliter leurs commandes, j'ai créé le site de Cubsé pour qu'ils puissent mieux s'y retrouver ».
Retour aux racines
Après les baskets, Axelle est également revenue sur son support d'enfance, les toiles. Peintre autodidacte, sa chambre/atelier est décorée par ses nombreuses œuvres : « Si je devais choisir entre les toiles et les baskets, je choisirais probablement les toiles. C'est un choix compliqué, presque un dilemme mais depuis petite, j'ai appris à peindre sur toile et c'est toute ma vie. »
Comme les baskets, elle a décidé de vendre ses toiles et de permettre à ceux qui sont sensibles à son univers de lui passer des commandes : « Même si je me débrouille dans tous les types de dessins, je préfère nettement peindre en noir et blanc ».
De quoi donner vie aux rêves, à travers l'art ou la mode... Une tendance à suivre !
Cubsé, Saint-Etienne Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet