Balade en ville / Vous cherchez à visiter Sainté d'une manière originale ? Vous cherchez à éveiller tous vos sens ? Nous avons la solution. Emparez-vous d'un simple téléphone et d'un casque et suivez tout simplement les voix que vous entendrez.
Tout débute place Chavanelle. En y passant un jeudi, on trouve le marché de producteurs et des spécialités locales. Guidé par les voix des commerçants, on longe alors les stands et on laisse ses sens s'éveiller lentement : l'ouïe, la vue et l'odorat...
Rendez-vous ensuite devant le Cube Gicogne et sa silhouette de maison rouge, qui contient une série de modules déployables. Monument, ou totem urbain lorsqu'elle elle est refermée, cette oeuvre signée Dorothée Noirbent et Jérôme Balme sera le point de départ mais aussi d'arrivée de cette balade sonore : il est temps d'appuyer sur « play » et de commencer l'immersion dans le quartier de Saint-Roch.
Après avoir contourné les toilettes publics (pas très chic mais bien pratique quand même), l'on s'engouffre rue Henri-Barbusse. A partir de là, le périple urbain sera jalonné de multiples arrêts réclamés par le guide auditif.
Après un premier stop au numéro 21 de la rue, on continue en écoutant l'histoire de cette dernière et de ses bâtiments, racontée par ses habitants. Au bout de cette rue, on atterri sur la place Villeboeuf, notamment connue pour sa trappe anti-frappe aérienne. Tandis qu'un historien narre les détails de son utilisation pendant la guerre, l'on entend également tous les bruits environnants. L'on est alors invité à faire le tour de la place, en profitant du beau temps et en plongeant dans l'ambiance musicale qui résonne dans nos oreilles.
En empruntant ensuite le cours Fauriel, l'on aura l'impression d'assister à un concert ou à une répétition musicale. La raison ? Un passage par le parking du Conservatoire Massenet, accompagné de trompette, saxo, violon, cantatrice ou encore guitare. Durant une dizaine de minutes, des voix et des sons s'entrelacent pour immerger l'auditeur dans l'histoire de ce bâtiment.
Rendez-vous ensuite rue des Francs-Maçons, en longeant l'école maternelle Fauriel. Au carrefour de la rue Jean-Macé, il faudra emprunter la petite ruelle sur droite, qui, au premier abord, parait infranchissable. Il mène pourtant à la petite place Chapelon, parallèle au légendaire Café de France, sur la rue Mulatière.
On s'installe alors sur la place et l'on profite de l'ombre apportée par l'un de ses deux arbres. Dans le casque, on entend à présent le témoignage de l'ancienne gérante du bistrot ainsi que celui de sa fille, la nouvelle patronne. Libre à chacun, d'ailleurs, d'y faire un tour et de s'y rafraîchir autour d'un verre. Si c'est le cas, on n'oubliera pas de mettre la balade enregistrée sur pause et surtout, de profiter de toutes les indications fournies par les sens en éveil : on respire l'odeur du café, on écoute les oiseaux qui chantent, on observe les passants qui passent et le plus important, on goûte aux plaisirs de la vie (ou aux gâteaux du café).
Mais l'heure tourne, et il est temps de se remettre en route chers baladeurs ! On tourne ainsi à gauche sur la rue Pierre Termier et on continue tout droit jusqu'à arriver sur l'intersection avec la rue du Vernay. Ce n'est qu'après avoir l'avoir remontée que l'on tombera sur la place Saint-Roch (la fameuse !). Maintenant, il est temps de s'asseoir sur un des bancs disponibles et de profiter de cette dernière et de ses allures de petit village.
Une fois installé, on se rend compte en effet que celle-ci ressemble à un joli petit patelin avec son église au centre, sa boulangerie et ses habitations. Le guide conseille ensuite de rentrer dans l'église Saint-Roch, mais, si par hasard cela n'était pas possible en raison de la célébration d'un événement, il s'agira de laisser défiler les indications, puis de reprendre la route.
L'on effectuera ensuite un arrêt rue Antoine Durafour, le temps de se laisser conter l'histoire de la boucherie Penot, avant d'emprunter la rue Pélissier. Sur un banc à l'ombre, l'on écoute à présent les habitants raconter l'histoire des rues de Saint-Etienne, et notamment celle de la rue Mulatière.
Dans cette boucle autour de la place Saint-Roch, on empruntera après la rue Crozet-Fourneyron, dont l'histoire est également racontée par ses habitants. On remarquera ici les jardinières sur les trottoirs (un petit potager, c'est toujours sympa).
Le périple s'achèvera après un passage rue Badouillère puis rue Mulatière et un immeuble coloré, avant de retrouver la place Chavanelle, qui sonne l'arrivée.
Racontée par ses habitants et commerçants, l'histoire de la ville détaille notamment l'époque de la révolution industrielle et l'importance de la mine au cours des siècles. Idéale pour ceux qui ne connaissent pas du tout Saint-Étienne, la balade l'est également pour redécouvrir avec précision tout ce qui fit son passé, sa gloire, et son charme.
Dernier petit conseil cependant : les voitures, vélos et trottinettes circulent normalement donc on reste vigilant, surtout avec le casque sur les oreilles!