Itinérance / Alors que le Centre Pompidou fermera ses portes fin 2025 pour une rénovation majeure, Lyon se positionne acteur de la préservation et de la diffusion de ses œuvres. Le musée des Beaux-Arts et le Mac Lyon seront au cœur du programme "Constellation", enrichissant l'offre culturelle lyonnaise pour les années à venir.
Le Centre Pompidou à Paris, s'apprête à fermer ses portes fin 2025 pour une rénovation d'envergure prévue jusqu'en 2030. Inauguré en 1977, le bâtiment nécessite des travaux de désamiantage et de modernisation, pour un coût estimé à 262 millions d'euros.
Le programme "Constellation" pour préserver l'accès aux œuvres
Que deviendront les innombrables œuvres d'art durant ces travaux ? La réponse se trouve dans le programme ambitieux intitulé "Constellation". Ce projet permettra aux œuvres du Centre Pompidou de voyager à travers le monde, trouvant refuge dans des institutions aussi bien en France qu'à l'international. Des musées tels que le Museum of Fine Arts à San Francisco ou le Caixa Forum à Barcelone feront partie des nombreux lieux d'accueil de cette collection.
Lyon, terre d'accueil entre arts visuels et performances
En France, Lyon jouera un rôle dans ce projet ambitieux. Le musée des Beaux-Arts et le musée d'art contemporain de Lyon accueilleront une partie des œuvres du Centre Pompidou. Une chance pour les visiteurs et les visiteuses de la région de découvrir des pièces emblématiques en dehors de leur cadre habituel parisien.
Le musée des Beaux-Arts et le Mac Lyon seront investis par le projet de "Musée sentimental" de Daniel Spoerri, présenté pour la première fois au Centre Pompidou en 1977 et consacré aux « aberrations fétichistes des œuvres d'art » (Pontus Hultén). L'exposition prendra la forme d'une exploration des pratiques de collection chez les artistes, prenant comme points d'ancrage historiques l'avènement du musée des Monuments Français à la fin du XVIIIe siècle.
Débat autour du musée Guimet
Sur X (ex-Twitter) l'adjointe à la Culture de Lyon, Audrey Hénocque, a plébiscité cette nouvelle. Néanmoins, la répartition des œuvres a suscité des tensions politiques dans l'écosystème lyonnais. Nathalie Perrin-Gilbert, ancienne adjointe à la Culture, avait milité pour que le musée Guimet, situé dans le 6ᵉ arrondissement, soit rénové pour accueillir les œuvres du Centre Pompidou.
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Sa proposition n'a pas été retenue par le maire écologiste Grégory Doucet, conduisant à des frictions au sein de l'exécutif municipal. Un des nombreux désaccords qui ont coûté la place de Nathalie Perrin-Gilbert, qui a perdu sa délégation en mai dernier, remplacée par l'actuelle adjointe à la culture Audrey Hénocque.
