Mange tes morts / Un demi-siècle que l'auteur aubagnais nous a quittés. Pour le célébrer dignement, Carlotta propose une ressortie de dix de ses films en copies restaurées. En salles le 24 juillet.
Au milieu des nombreux chefs-d'œuvre, comme sa trilogie Marius, Fanny puis César, ou encoreTopaze ou La Femme du boulanger, se distinguent des films plus méconnus mais non moins essentiels et représentatifs du génie de l'écrivain, dramaturge et réalisateur. La redécouverte de sa filmographie témoigne d'une modernité et d'une justesse d'interprétation que le temps n'a pas atténuées.
Des poids lourds tels Fernandel (épatant) ou Raimu, aux non-professionnels, à l'instar du casting de l'étonnant moyen-métrage Jofroi, mêlant le futile et le tragique dans une mise en scène surprenante préfigurant à la fois le naturalisme et le néoréalisme. Tourné en 1934, première collaboration avec le tout jeune Fernandel, Angèle se pose en pure tragédie antique sous le soleil de la Provence. Adapté d'un roman de Jean Giono, il narre les mésaventures d'une jeune fille modeste qui quitte sa famille pour fuir un bellâtre et mêle honneur, amour et manipulation dans un récit porté par la science du dialogue et de la direction d'acteurs sans faille de Pagnol.