Législatives / Les résultats du second tour des législatives à Lyon ont confirmé une mobilisation historique des électrices et électeurs. La gauche, rassemblée sous la bannière du Nouveau Front Populaire (NFP), a réussi à contenir la progression du Rassemblement National (RN).
Le second tour des élections législatives, qui s'est tenu ce 7 juillet a confirmé les tendances observées au premier tour des législatives anticipées, avec une mobilisation citoyenne de 66, 63 %. Une première depuis 1997. La gauche, représentée par le Nouveau front populaire (NFP), a remporté le grand chelem à Lyon et a raflé les quatre député(e)s de la ville. On note cependant une progression historique du Rassemblement national (RN) dans le Rhône.
Deux député(e)s RN dans le Rhône
Dans la 1ʳᵉ circonscription du Rhône (Lyon 8ᵉ, Lyon 7ᵉ, Lyon 9ᵉ, Lyon 5ᵉ, Lyon 2ᵉ), Anaïs Belouassa-Cherifi (NFP) a été élue avec 46, 60 % des voix, devançant Thomas Rudigoz (Ensemble) qui a obtenu 35, 22 % et Laurent Mouton (RN) avec 18, 18 %.
Dans la 2ᵉ circonscription (Lyon 4ᵉ et une partie des 2ᵉ et 9ᵉ arrondissements), Boris Tavernier (NFP) a largement remporté le scrutin avec 58, 58 % des suffrages, contre 41, 42 % pour Loïc Terrenes (Ensemble).
Marie-Charlotte Garin, députée sortante de la 3ᵉ circonscription (3ᵉ, 7ᵉ et 8ᵉ arrondissements de Lyon), avait déjà été réélue au premier tour.
Sandrine Runel (NFP), dans la 4ᵉ circonscription (Lyon 3ᵉ, Lyon 8ᵉ, Lyon 6ᵉ), a remporté la victoire avec 42, 48 % des voix, surpassant Anne Brugnera (Ensemble) à 39, 67 % et Yannick Chaumont (RN) à 17, 86 %.
Blandine Brocard (Ensemble) a été élue dans la 5ᵉ circonscription (Caluire-et-Cuire, Neuville-sur-Saône, Limonest) avec 45, 66 %, devant Sasha Bitoum (RN) à 29, 23 % et Fabrice Matteucci (NFP) à 25, 10 %.
Gabriel Amard (NFP) a gagné dans la 6ᵉ circonscription (Villeurbanne) avec 50, 57 %, face à Jean-Paul Bret (Divers gauche) qui a obtenu 49, 43 %.
Abdelkader Lahmar (NFP) a remporté la 7ᵉ circonscription (Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, Bron, Sathonay-Camp) avec 50, 04 %, contre Alexandre Vincendet (Ensemble) à 30, 10 % et Cédric Pignal (RN) à 19, 87 %.
Dans la 8ᵉ circonscription (Ecully, Tarare, Dardilly, Lentilly, L'Arbresle, Champagne-au-Mont-d'Or), Jonathan Gery (RN) sort gagnant de la triangulaire et a été élu avec 37, 90 %, devançant Nathalie Serre (Les Républicains) à 31, 74 % et Anne Reymbaut (NFP) à 30, 30 %.
Alexandre Portier (Les Républicains) a dominé dans la 9ᵉ circonscription (Villefranche-sur-Saône, Belleville-en-Beaujolais, Anse) avec 60, 37 %, contre Patrick Louis (RN) à 39, 63 %.
Thomas Gassilloud (Ensemble) a remporté la 10ᵉ circonscription (Saint-Genis-Laval, Brignais, Craponne, Chaponost, Brindas), avec 62, 93 % des voix, face à Cécile Patout (RN) à 37, 07 %.
Jean-Luc Fugit (Ensemble) a été élu dans la 11ᵉ circonscription (Givors, Mions, Grigny, Mornant, Saint-Symphorien-d'Ozon), avec 56, 80 %, devant Alexandre Humbert Dupalais (RN) à 43, 20 %.
Cyrille Isaac-Sibille (Ensemble) a gagné dans la 12ᵉ circonscription avec 38, 79 %, contre Lucie Gaillot Durand (NFP) à 33, 33 % et Clémence Luisier (RN) à 27, 88 %.
Tiffany Joncour (RN) a été élue dans la 13ᵉ circonscription (Décines, Meyzieu, partie est de Saint-Priest) avec 51, 87 %, battant Victor Prandt (NFP) qui a obtenu 48, 13 %.
Idir Boumertit (NFP) a triomphé dans la 14ᵉ circonscription (Vénissieux, Corbas, Feyzin, Saint-Fons, Solaize et la partie ouest de Saint-Priest) avec 64, 99 %, contre Cédric Mermet (RN) à 35, 01 %.
Une Assemblée nationale fragmentée
Le paysage politique national sort profondément transformé par ces élections, Il n'y a pas de majorité absolue (289 sièges) à l'Assemblée nationale. On observe trois blocs politiques qui s'affrontent. Avant d'éventuels ralliements, l'hémicycle compte actuellement 182 sièges pour le Nouveau front populaire, 168 sièges pour Ensemble (parti présidentiel), 143 pour le Rassemblement national et alliés (et 45 pour les Républicains). Cette configuration annonce une législature marquée par des concessions et des blocages, rendant la gouvernance du pays particulièrement complexe jusqu'aux prochaines élections présidentielles en 2027.
Gabriel Attal, l'actuel Premier ministre, a présenté ce matin sa démission au président de la République Emmanuel Macron, marquant ainsi un tournant décisif dans le climat politique actuel. La nécessité de former une coalition de gouvernement devient urgente pour naviguer dans ce paysage parlementaire éclaté.