Sélection / En cette rentrée, la rédaction vous propose une rétrospective consacrée à un grand nom méconnu de la Nouvelle Vague, l'avant-première du dernier Ours d'Or en présence de sa réalisatrice Mati Diop et la reprise d'un chef d'œuvre antimilitariste.
Rétrospective Jacques Rozier
Une partie de l'œuvre iconoclaste et irrésistible de Jacques Rozier fait l'objet d'une rétrospective en copies restaurées grâce à Potemkine Films. Ovni de la Nouvelle Vague, auteur de comédies libres et poétiques à l'aura encore trop confidentielle, bien que souvent cité par les générations d'après (Antonin Peretjatko en tête). Quatre longs-métrages réalisés entre 1962 et 1986 seront à redécouvrir dont son chef-d'œuvre, Maine océan (avis aux fans de Bernard Menez) et son magnifique Adieu Philippines. Rétrospective à partir du 4 septembre 2024.
Avant-première de Dahomey de Mati Diop
Cinq ans après avoir reçu le Grand Prix au Festival de Cannes pour son premier long-métrage Atlantique, c'est avec l'Ours d'Or que Mati Diop est repartie du dernier Festival de Berlin pour Dahomey. La cinéaste franco-sénégalaise sera présente à l'Institut Lumière pour l'avant-première de ce docu-fiction abordant les ravages de la colonisation au travers d'œuvres d'art pillées puis rendues au Bénin. Le jeudi 5 septembre à 19h à l'Institut Lumière.
Johnny Got His Gun
Unique passage derrière la caméra du scénariste Dalton Trumbo, Johnny Got His Gun est de retour sur grand écran grâce à Malavida. En traitant de la Première Guerre mondiale comme une allégorie du conflit au Vietnam dans lequel les États-Unis étaient alors embourbés, le cinéaste livre une fable antimilitariste engagée et cruelle. Traversé de visions poétiques (l'apparition de Donald Sutherland en Christ), le film demeure l'un des plus beaux hommages cinématographiques aux jeunesses sur l'autel des intérêts politiques. Reprise en salles à partir du 11 septembre 2024.