La Chasse / Forts d'une mise en scène inspirée, Daniel Hoesl et Julia Niemann se livrent à une satire outrancière et souvent délectable. En salles le 18 septembre 2024.
Dès son carton d'ouverture, une citation d'Ayn Rand (la mère du libertarisme, maîtresse à penser, entre autres, d'Elon Musk et Donald Trump), Veni vidi vici annonce sa couleur ironique et grinçante. Daniel Hoesl et Julia Niemann (Davos), convoquent la méchanceté de leur producteur Ulrich Seidl et de Michael Haneke de Funny Games. Ils ciblent des ultra-riches dont la monstruosité n'est plus seulement métaphorique.
Dans les faits, leur geste rappelle aux récents Sans Filtre et The Hunt. La mise en scène entre distanciation clinique, esthétisation vulgaire (épousant le mode de vie de ses antihéros) et recours brillant au hors champ, épate. À deux ou trois futilités près (une voix-off pas forcément nécessaire), cette peinture corrosive de l'impunité des privilégiés est réjouissante et bienvenue. En salles le 18 septembre 2024.