Jazz / Le 26 octobre prochain, le groupe de jazz londonien Ezra collective sera sur la scène du Transbordeur pour présenter leur troisième album Dance, no one's watching. Un message bienveillant pour un concert tout en liberté de mouvement.
Nouvel opus, nouvelle tournée et nouvelle pépite pour les cinq musiciens londoniens récompensés en 2023 par le prestigieux prix Mercury (sur l'album précédent Where i'm meant to be). Le prix — saluant le meilleur album britannique de l'année toutes catégories confondues — n'est pas un hasard. C'est même une première pour un groupe de jazz, depuis sa création il y a plus de 30 ans. Notons qu'Ezra collective était en compétition avec des groupes comme Fred Again, les Artic Monkeys ou Loyle Carner — classe.
Les membres du groupe se situent bien loin du quintet de jazz conventionnel : Femi Koleoso à la batterie (également métronome du groupe Gorillaz), TJ Koleoso à la basse, Joe Armon-Jones au clavier, Ife Ogunjobi à la trompette et James Mollison au saxo tenor puisent dans leurs influences personnelles pour enrichir le jazz d'Afrobeat (le morceau Ajala et la reprise de Fela Kuti, Expensive), de Calypso cubaine (Shaking body) ou même de Dub. On retrouve également sur l'album trois featuring représentatifs de leur spectre musical. De la nu soul sur le titre No One's watching me (avec Olivia Dean), un roucoulement hip hop sur Streets is calling (avec Moonchild Sanelly et M.anifest) et une ballade dansante pour le single God gives me feet for dancing (avec Yazmin Lacey). Après une prestation remarquée et pour le moins impliquée à la dernière édition du Festival Jazz à Vienne (les cuivres ont performé une partie du show au milieu du public), on s'attend à profiter d'un grand moment de musique, de communion et de partage. Amen.
Ezra collective
Samedi 26 octobre à partir de 20h au Transbordeur (Villeurbanne) ; 28 euros