Photographie / Julien Guinand revient, et propose des clichés invitant à la contemplation à la galerie Françoise Besson.
Depuis le début des années 2000, nous suivons avec beaucoup d'admiration le travail du photographe Julien Guinand (né en 1975, vivant à Lyon), proposant des images comme autant de moments de méditation et d'ascèse tendant à pénétrer le cœur énigmatique des "choses" : arbres, animaux, compétiteurs de tir à la carabine, automobiles...
Il propose à la galerie Besson un accrochage rétrospectif de son travail, sous une forme éclatée et hétérogène assez peu convaincante à nos yeux : ses images sont comme éparpillées sous différents formats et types de tirage, du grand format encadré à la petite image papier épinglée ici ou là, passant quasiment du coq à l'âne. On a du mal à y retrouver ce plaisir de contemplation suspendue et épurée qui fait habituellement le charme de ses expositions. Seuls quelques grands formats arrêtent notre regard comme ce très beau diptyque d'une forêt moussue et enveloppante, ce nuage de fumée qui sourd du sol et envahit le cadre, cet arbre réduit à son squelette comme un corps torturé... L'étrangeté surgit alors de ce qui n'était au départ que fort trivial, et c'est là l'une des forces du travail de Julien Guinand.
Julien Guinand, Géographie intérieure
Jusqu'au 9 novembre à la galerie Françoise Besson (Lyon 1er) ; entrée libre.