Musique classique / Le 31 octobre prochain, l'Auditorium de Lyon accueillera les paysages alpestres de Richard Strauss et la profondeur du Concerto pour piano n°24 de Mozart.
Du lever du soleil à la tombée de la nuit, de forêts aux glaciers en passant par quelques pâturages, Richard Strauss (1864-1949) se fait guide de montagne dans son impressionnante Symphonie Alpestre, composée entre 1911 et 1915. Un guide qui ne se prive pas de passages musicaux imagés et descriptifs : chants d'oiseaux aux vents, cascades des torrents des Cordes, cors alpins, voire tintement des clochettes d'un troupeau... L'œuvre se subdivise en 22 sections chronologiques (il s'agit d'ailleurs plus d'un poème symphonique que d'une symphonie à proprement parler), et l'orchestre qui l'exécute est en lui-même une "montagne" : un effectif XXL, une machine à vent, un grand orgue... Bref, « ça envoie du lourd », ça soulève et ça emporte, et l'on y perçoit des accents wagnériens, et un culte de la nature qui ne donne pas toujours dans la finesse. De la finesse, il y en aura davantage dans le Concerto pour piano n°24 de Mozart qui complète le programme de l'Orchestre National de Lyon. Au clavier, c'est le pianiste israélo-palestinien Saleem Ashkar qui apportera sa tonalité et sa profondeur pour une œuvre que Mozart considérait comme exprimant « les épreuves et les combats que doit affronter l'homme pour maîtriser cette vie et lui donner un sens ».
Une symphonie alpestre
Jeudi 31 octobre et samedi 2 novembre à l'Auditorium de Lyon (Lyon 3e) ; de 10 à 54 euros.