Terrible jungle / Un mélo par moments esthétiquement réussi, mais dont le récit et les personnages ne suscitent aucun émoi. En salles le 27 novembre 2024.
Lauréat du Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, Grand Tour ne risque pas de faire changer d'avis les réfractaires au cinéma de Miguel Gomes dont nous faisons partie. Romance contrariée autour de la figure d'un jeune fiancé qui fuit en Birmanie le jour de son mariage, le tout en 1918, le film cumule les scories habituelles du cinéaste.
Le noir et blanc est certes superbe, mais le rythme soporifique empêche de retrouver le souffle romanesque qui faisait la réussite partielle des meilleurs moments de son précédent Tabou, lui aussi grandement inspiré par le cinéma muet. Entre des incursions documentaires dans le présent totalement hors sujet, et une piètre direction d'acteurs, le long-métrage — tout juste sauvé par quelques idées visuelles — ne génère in fine qu'un ennui profond. En salle le 27 novembre 2024.