Stand by me / Chronique adolescente très (presque trop) bien produite qui se pose en joli objet de cinéma populaire mais passe à côté de son sujet véritable. En salles le 4 décembre 2024.
Adaptation du roman de Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018) où la puissance intacte du récit se dilue dans une reconstitution ostentatoire de l'époque décrite. Les réalisateurs conservent le cœur narratif du livre, le quotidien d'un adolescent à quatre étapes clés au cours des années 90 dans l'Est de la France. Cependant, ils semblent plus préoccupés par la fétichisation des nineties (Street Fighter, Nirvana...) que par la peinture d'une classe prolétaire sur le point de se diviser.
Reste qu'entre deux séquences juke box, ils parviennent à faire exister les tourments de leurs personnages. Du cinéma de prime time plutôt qualitatif, qui met toutes les chances de son côté pour cartonner (apparition de l'inévitable Raphaël Quenard comprise) mais qui, à quelques exceptions près, ne déborde jamais du cadre. En salles le 4 décembre 2024.