Sélection Noël / Nos trois coups de cœur pour ne pas arriver les mains vides, le 24 décembre, le 31 décembre ou quand vous voulez.
Allez, champagne !
Chez Récoltant-Manipulant à Sathonay, Myriam Chaperon propose uniquement des bouteilles de vignerons-viticulteurs et il s'avère qu'un quart de son stock est dédié au divin pétillant. On y trouve aussi bien la jeune génération champenoise, que des domaines familiaux plus installés. C'est le cas de Jérôme Blin, "happyculteur" qui perpétue une tradition familiale pluriséculaire, à Vincelles dans la Marne. Myriam vante notamment son travail sur les "meuniers", cépage typique souvent utilisé là-bas comme complément, et qui, chez Jérôme, s'épanouit sur des parcelles cultivées pour certaines en agroforesterie. Il est notamment mis à l'honneur dans la cuvée La Varoce, un extra-brut vieilli partiellement en fûts (37€), qui annonce des arômes de miel et de fruits secs.
Récoltant-Manipulant
1 rue Hippolyte Flandrin, Lyon 1er ; 37€
Zapper la bûche pour le panettone ?
On aurait pu parler de la collection 2024 des bûches de Noël. Marvin Brandao propose par exemple une appétissante « forêt noire » (donc griottes, kirsch, chocolat) dans sa boutique (Alma) du 6e. Si l'on préfère une bûche glacée on peut se laisser tenter par celle aux pistaches et framboises de Page, dans le 7e. Mais quitte à venir rue de la Thibaudière, pourquoi ne pas s'arrêter chez Mado, l'une de ces boulangeries nouvelle école, qui ne fait pas de baguette, mais uniquement du pain au levain. Il s'avère que le boulanger, italien d'origine, est un expert en panettone (il a emprunté le levain du boulanger de son village, avant de partir). Ici, la farine est bio, il y a plus de beurre que de raison, les agrumes confits sont artisanaux et arrivent d'Italie – c'est douillet et sucré. Donc bûche ou panettone (20€) ? Allez, les deux.
Boulangerie Mado
26 rue de la Thibaudière, Lyon 7e ; 20€
Pas de Noël sans chocolat
L'approche du chocolat la plus artisanale consiste à torréfier soi-même ses fèves de cacao. Ce qui est plus rare qu'on ne le croit, même si Lyon a la chance d'abriter des grandes maisons (qui le font) comme Bernachon ou Sève. Ici, on voudrait ne pas parler de bonbons, mais vraiment de chocolat brut, pour les amateurs purs et durs. En la matière, il y a donc encore plus pointu, avec des artisans qui achètent des fèves en direct, des micro-lots, qu'ils travaillent dans des mini-torréfacteurs. Pour croquer dans ce genre de chose, on peut aller se fournir chez Diggers : le local n'est pas très avenant, puisque c'est à moitié une fabrique. Mais on y trouve notamment un 70% à base d'un rare Idukki d'Inde, qui commence tout en rondeur, et finit sur le poivre, ou plus sérieux, un 85%, fait de Sambirano de Madagascar, qui lui vogue plutôt vers des arômes boisés (8€ la tablette).
Diggers
6 rue Neuve, Lyon 2e ; 8€ la tablette