Peinture / Jean Jullien accroche ses peintures, ses feutres et son bateau (oui, oui) à la galerie Slika pour une nouvelle exposition qui sent bon les embruns et le sable chaud.
C'est d'abord la coque du bateau renversé au milieu de la galerie qui accroche le regard, peinte en bleu et émaillée de créatures poétiques et colorées. Puis l'histoire qui se déroule sur les murs. Sur les toiles : des paysages de plage, des horizons infinis entre le bleu du ciel et la mer, des criques peuplées ou des couchers de soleil solitaires. Et entre les tableaux, directement sur les murs : Jean Jullien raconte l'histoire. Avec son avatar dessiné, comme une BD griffonnée dans un carnet de bord, il nous emmène de la Bretagne, où il a grandi, à la Méditerranée, qu'il a souvent rêvée. Toujours par la mer.
« Mermed constitue le premier volet d'une odyssée artistique, d'un périple imaginaire, une dérive entre connu et horizon nouveau », peut-on lire. C'est donc une première escale, à la poursuite des mythes fondateurs de l'artiste. De la France à l'Italie puis à la Grèce, il convoque les dieux et déesses antiques et maritimes de nos imaginaires. Mais la restitution est bien contemporaine.
Illustration, peinture, sculpture, installations, photographie et vidéo mais aussi livres, affiches et même vêtements : Jean Jullien touche à tout, mais garde sa palette inimitable. Un minimalisme espiègle (on n'est pas étonné que sa carrière fleurisse en Corée), un humour plein d'esprit et un trait d'une élégante simplicité. On est ravis qu'il pose ses toiles à Lyon pour une collaboration qui suit son cours avec la galerie Slika.
Mermed de Jean Jullien
Jusqu'au 18 janvier à la galerie Slika (Lyon 2e)