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Les spectacles à ne pas rater à Lyon jusqu'en juin

Les spectacles à ne pas rater à Lyon jusqu'en juin

Sélection / Tiago Rodrigues dissèque la montée des extrêmes, Fanny Ruwet nous fait rire entre deux confessions trash, et Maguy Marin nous plonge dans des univers à fleur de peau. Du Théâtre de la Croix-Rousse aux Subs, en passant par la Maison de la danse, les scènes lyonnaises offrent une programmation où l'absurde côtoie le sublime. 

Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Théâtre / Le directeur du festival d'Avignon, Tiago Rodrigues, se penche sur son pays dans la langue portugaise avec ce travail qu'il a mis en scène en 2022. Une famille se réunit pour une fête : celle de tuer un fasciste comme chaque année jusqu'à ce que l'un — l'une — d'eux refuse d'appuyer sur la détente. Dans une cabane de bois, huit acteurs et actrices se penchent sur la montée de la droite extrême et son arrivée au pouvoir. À voir si ce spectacle penche du côté du numéro de maestro qu'était Le Choeur des amants ou du plus démonstratif Sopro.
NP

Catarina et la beauté de tuer des fascistes
Les 6 et 7 février au Théâtre de la Croix-Rousse (Lyon 4e) ; de 6 à 29 €

Fanny Ruwet

Humour / Il y a un supplément d'âme dans On disait qu'on faisait la fête, deuxième seule-en-scène de Fanny Ruwet. Non pas parce que l'humoriste belge révolutionne les fondements du stand-up (on est parfaitement dans les codes du genre, avec notamment pas mal de confessions intimes et d'observations sociologiques), mais plutôt parce qu'elle prend son rôle d'amuseuse publique particulièrement à cœur, en soignant son écriture et, surtout, en prenant le temps d'installer un univers, plein de rires (parfois trash) pour masquer les fêlures.
AM

Fanny Ruwet
Jeudi 13 février au Radiant-Bellevue (Caluire-et-Cuire) ; de 30 à 34 €

Personne n'est ensemble, sauf moi

Théâtre / Quelle belle surprise que ce spectacle titré avec une phrase prononcée par un jeune autiste rencontré dans le cadre d'ateliers menés par la compagnie Amonine. L'autrice et metteuse en scène Clea Petrolesi a ainsi conçu un spectacle centré sur de jeunes adultes en situation de handicap peu visible et donc incompris par celles et ceux que la société appelle les valides. Proche du théâtre documentaire, le résultat, qui questionne finement l'idée de normalité, est à la fois bouleversant et très drôle. Énorme coup de cœur.
AM

Personne n'est ensemble, sauf moi
Vendredi 14 février au Centre culturel Charlie-Chaplin (Vaulx-en-Velin) ; de 6 à 13 €
Du mardi 18 au jeudi 20 février au Point du jour (Lyon 5ᵉ) ; de 5 à 18 €

Tatty MacLeod

Humour/ Cheveux roses bigoûts telle une Cruella sympa, robes bariolées et sourire ravageur : Tatty MacLeod est franco-anglaise (Londonienne, elle a grandi en Bretagne avec sa mère et ses sœurs) et ça se voit. Elle met sa double culture à profit pour disséquer avec brio les différences culturelles françaises et anglaises, à travers ses pastilles hilarantes sur Instagram. Son premier spectacle (bilingue) Fugue élargit sa tournée hors du Royaume-Uni avec quelques dates européennes dont une à Lyon : on y sera.
LD


Tatty MacLeod
Jeudi 20 février au Palais de la Mutualité (Lyon 3ᵉ) ; 34 €

Urbain, Saison 1, Episode 1

Humour/ Urbain est un personnage complexe. Auteur de sketchs pour Topito, comédien, podcasteur fou (Plutôt caustique, Podkassos, Airball entre autres) et homme au masque de bière. Derrière un look grunge se cache un humoriste propre, impertinent et décalé. Le clermontois ne compte pas ses efforts pour partager son point de vue et faire taire les sceptiques qui ne partagent pas son avis. Avec une nonchalance assumée, il provoque, grossit le trait et s'attaque avec justesse aux dérives de la société.
LB

Urbain
Du 26 février au 1er mars à 20h30 (21h15 le samedi) à l'Espace Gerson (Lyon 5e) ; de 13 à 18 €

Cannibale

Théâtre / C'est peut-être un des effets de la crise (qu'il ne faudrait toutefois pas trop perpétuer au risque de fossiliser le théâtre) : reprogrammer des spectacles déjà anciens d'artistes pourtant toujours émergents, ici Maud Lefevre. Cet automne, elle a "envoyé du lourd" en sachant parfaitement parler aux ados dans Projet Nanashi au TNG. Voici qu'elle revient avec ce premier spectacle datant de 2015, impressionnant par sa maîtrise, son ambition (un vrai décor réaliste et imposant d'un appartement) et ce récit très cinématographique d'un couple qui profite des moindres petits instants du quotidien à l'orée de la mort annoncée de l'un d'eux. On y re(re)tourne !
NP

Cannibale
Du 11 au 22 mars aux Célestins (Lyon 2e) ; de 9 à 26 €

Triptyque Maguy Marin

Danse / Maguy Marin fait une entrée en grand aux Célestins et c'est bien le moindre des honneurs pour cette chorégraphe majeure, qui compose avec une acuité qui confine parfois à la douleur quand il s'agit de faire danse (ou non danse) de ce qu'elle observe. Trois spectacles au programme : le fondateur et si beckettien May B (1981), le solo de David Mambouch dans Singspiel et puis son dernier travail en date, Deux mille vingt trois, impossible à nommer autrement tant il est l'écho de son année de création. Des figures de puissants guignols défilent ad nauseam sur des écrans pendant qu'à l'arrière du plateau se murmure et s'invente en plusieurs langues, un autre monde.
NP

Paysages Deux mille vingt trois du 12 au 14 mars / May B du 13 au 17 mai / Singspiele du 20 au 28 mai, aux Célestins (Lyon 2e) ; de 9 à 40 €

Vivre vite

Théâtre / Dans une salle réouverte depuis peu (après des travaux de mise aux normes d'accessibilité), la directrice Marianne Mathieu du théâtre Jean-Marais de Saint-Fons frappe un grand coup pour sa 2ᵉ saison avec la toute première date de l'adaptation au théâtre du roman goncourisé de Brigitte Giraud, Vivre vite. C'est la compagnie Y d'Etienne Gaudillère qui se colle à ce poignant récit d'une mort qui aurait pu éviter avec une déclinaison de "si". Anne de Boissy interprète la narratrice et retrouve ainsi cette troupe avec qui elle avait déjà partagé Pale blue dot, une histoire de Wikileaks et le trop linéaire Cannes 39/90, une histoire du Festival. Une sortie de résidence se fera à L'Assemblée le 6 février à 19h30.
NP

Vivre vite
Les 13 et 14 mars à 20h au Théâtre Jean-Marais (Saint-Fons) ; de 5 à 15 €

La Grosse déprime

© Audrey Bersier

Théâtre / Ils ont l'art de la formule ! Que ce soit pour le nom de cette création à venir ou celui de leur compagnie Moitié moitié moitié. Cécile Goussard, Adrien Mani, Mattéo Prandi et Marie Ripoll se sont rencontrés en 2013 lors de leurs études à la Haute école des arts de la scène de Lausanne. Ils disent lorgner vers leur congénère suisse, aussi audacieux que barré, Christoph Marthaler. Pour ce travail, ils entendent se pencher sur la dette publique. Mais pas question de fuir leur 3ᵉ spectacle tant ils y mettent du cœur et du chœur. S'appuyant sur un travail polyphonique, ils annoncent faire « péter les caisses publiques à grands coups d'explications énervantes et de chansons qui font du bien ». Hâte !
NP

La Grosse déprime
Du 27 au 31 mars, aux Clochards célestes (Lyon 1ᵉʳ) ; de 8 à 14 €

Juste la fin du monde

© Cedric Roulliat 

Humour / Si Vincent Dedienne a connu le succès grâce à l'humour, il est avant tout un comédien de théâtre qui irradie sur les planches avec les mots des autres. Lui, le passionné de l'œuvre de Jean-Luc Lagarce (1957-1995) se confrontera enfin à cette langue tout en non-dits qui le fascine tant. Ce sera avec Juste la fin du monde, classique du théâtre contemporain passé sur grand écran grâce à Xavier Dolan, dans une mise en scène de Johanny Bert. La pièce sera dévoilée à Paris mi-janvier, avant de venir à Lyon en avril. Patience...
AM

Juste la fin du monde
Du 1ᵉʳ au 5 avril au Théâtre de la Croix-Rousse (Lyon 4ᵉ) ; de 6 à 29 €

Skinless

© Erwan Fichou

Performance / Un immense décor de fin du monde tout en bloc de déchets compressés dans lequel le public peut déambuler avant de se regrouper autour d'un espace de jeu investi par deux hommes fantomatiques et un troisième presque tribal : entre l'installation plastique, la performance et le spectacle de danse, Skinless du plasticien et metteur en scène Théo Mercier est une expérience sensorielle immersive (jusqu'aux moucherons attirés par ces déchets !) imbriquant, pour la résumer rapidement, passion charnelle finissante et capitalisme sauvage destructeur du monde. Une captivante proposition littéralement à fleur de peau.
AM

Skinless
Du 2 au 4 avril aux Subs (Lyon 1ᵉʳ) ; de 5 à 18 €

Showgirl

Cabaret / En voilà un spectacle ovniesque, signé Marlène Saldana. Avec son complice Jonathan Drillet, la comédienne s'est lancée il y a quatre ans dans un remake théâtral du film Showgirls de Paul Verhoeven détesté à sa sortie en 1995 mais réévalué depuis par une poignée de fans. Sur scène, tout est excessif, kitsch et queer avec, en sus, la musique de la géniale Rebeka Warrior. À noter que Marlène Saldana et Jonathan Drillet viendront aussi à Lyon ce semestre avec leur nouveau spectacle Les chats (ou ceux qui frappent et qui sont frappés) annoncé comme une comédie musicale sur des félins débattant de la société des humains. On en attend beaucoup.
AM

Showgirl
Du 16 au 18 avril au Point du jour (Lyon 5ᵉ) ; de 5 à 18 euros
Les Chats
Les 3 et 4 avril à la Maison de la danse (Lyon 8ᵉ) ; de 13 à 21 euros

À l'Ouest

Théâtre / Curieux est ce spectacle pourtant daté de 2021 et signé d'un collectif —  Bajour — qui n'est pas encore venu jusqu'à Lyon. Matthias Jacquin a frayé jusque-là avec les Chiens de Navarre, ce qui ne nous donne moyennement confiance mais avec la cometteuse en scène Leslie Bernard, il nous intrigue tant ce spectacle est précédé d'une excellente réputation. Le sujet ? une fratrie déchirée qui se cogne un deuil impossible et tente de faire face à l'absence béante. Narration éclatée, chronologie bouleversée, morts et vivants dans un même espace-temps. On teste !  
NP

À l'Ouest
Les 18 et 19 avril à la Renaissance (Oullins) ; de 5 à 27 €

Immaqaa

Cirque / Trois personnes échouées sur la banquise dans un temps et un espace suspendus et infinis. Le sujet est parfait pour que Mathurin Bolze poursuive l'exploration de l'agrès dont il est l'un plus grand spécialiste : le trampoline. Le trio fait la promesse de trouver l'endroit qui nous aimante et nous oriente, tout en restant modeste car Immaqaa signifie "peut-être" en inuktitut, langue des Inuits. Cette nouvelle création (prévue pour mars puis juin à Lyon) sera au cœur d'une nouvelle édition du festival Utopistes, du 22 mai au 21 juin, qu'a créé et dirige le circassien. Si toute la programmation n'est pas connue, on sait déjà qu'il y aura Frasques du Galaktik Ensemble, le retour de la success story grand format des Baro d'Evel, Qui som ? aux Célestins ou le très subtil essai de cirque-théâtre À tout rompre porté pour moitié par Alice Vannier et Sacha Ribeiro au Théâtre de la Croix-Rousse.
NP

Immaqaa
Du 3 au 6 juin, à la Maison de la danse (Lyon 8ᵉ) ; de 13 à 32 €
Festival Utopistes, du 22 mai au 21 juin

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