Changements / Pour la première fois, les concessions des Halles Lyon Paul-Bocuse ont été mises en concurrence. Une obligation légale qui bouleverse légèrement l'équilibre de ce haut lieu gastronomique, avec l'arrivée de cinq nouveaux commerçants, mais aussi le départ de quatre enseignes historiques.
Conformément à une ordonnance de 2017 sur la propriété des personnes publiques, la ville de Lyon a lancé un appel à candidatures pour renouveler les 55 concessions d'une durée de 10 ans et six mois de ce temple culinaire. Sur les 64 dossiers déposés, 46 concessions ont été renouvelées auprès de commerçants en place et huit emplacements vont faire l'objet d'un changement.
Une première qui s'inscrit dans un cadre légal mais aussi environnemental, avec des critères favorisant le circuit court qui ont été présentés mardi 14 janvier par le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) et son adjointe déléguée à l'Emploi et l'Économie durable, Camille Augey.
Le mercato
À partir de début 2026, le caviste Nicolas sera remplacé par Chardonnay et Cie, une enseigne régionale qui met en avant des vins issus de circuits courts. Cerise et Potiron, primeur historique, laisse sa place à Terres Lyonnaises, une entité du même groupe mais avec une orientation davantage axée sur les producteurs locaux.
Côté fromages, le Meilleur ouvrier de France Christian Janier remplace Beillevaire, jugée trop éloignée des standards locaux par le jury. Le chef itinérant Lello a Casa s'installe dans l'espace auparavant occupé par Tacca via Rolle. Quant au restaurant Le Fer à Cheval, il devient Le Fer à Cheval 2 sous l'égide du chef lyonnais Grégory Cuilleron. Cependant, trois concessions restent inoccupées, faute de candidatures adaptées. Un nouvel appel d'offres sera lancé, offrant une seconde chance aux commerçants non retenus.
Reste la question de la rénovation des Halles Bocuse. En mars 2024, la Préfecture a envoyé un avis défavorable à Grégory Doucet concernant la poursuite de l'exploitation de l'établissement. La commission de sécurité incendie avait déjà relevé des manquements en 2023, qui n'ont toujours pas été corrigés. L'État a donc demandé à la Ville de fournir un diagnostic de sécurité conforme dont les mesures devraient être annoncées prochainement selon Tribune de Lyon.