Logement / Selon une note publiée par l'Insee le 21 janvier 2025, basée sur des données de 2021 et 2022, la capacité des ménages à devenir propriétaires varie fortement selon leur composition familiale et leur localisation. Dans les territoires les plus chers, seules les familles sans enfants ont une réelle chance d'accéder à la propriété.
La note de l'Insee nous apprend que la ville de Lyon se distingue et pas de la meilleure manière : elle est l'une des seules communes d'Auvergne-Rhône-Alpes où aucun type de ménage n'est véritablement en mesure de devenir propriétaire. Avec un prix médian de 5 070 €/m², largement supérieur à la médiane régionale de 2 730 €/m², l'achat d'un logement est hors de portée pour les familles nombreuses, mais aussi pour les couples sans enfants et les personnes seules.
Les causes sont multiples : la rareté des biens à vendre, une forte attractivité liée à l'emploi et à la vie culturelle, ainsi qu'une pression soutenue par l'arrivée constante de nouveaux habitants, notamment des cadres parisiens et des investisseurs. Ces facteurs, combinés à la hausse des taux d'intérêt entre 2022 et 2024, rendent la propriété impossible pour la majorité des ménages, qui se tournent alors vers la location.
Des alternatives en dehors des grandes agglomérations
Dans les autres zones à forte tension immobilière, les ménages sans enfants disposent encore d'une légère marge de manœuvre. À Annecy ou dans la vallée de la Tarentaise, où les prix atteignent ou dépassent les 5 000 €/m², certains ménages peuvent envisager un achat en réduisant leur espace de vie ou en s'éloignant des centres touristiques. Pour les familles, en revanche, ces zones sont tout aussi inaccessibles que Lyon.
Plus loin des grandes métropoles, certaines zones conservent une accessibilité relative. À Saint-Étienne, où les prix oscillent entre 1 370 € et 1 990 €/m², les couples et familles peuvent acquérir des biens, qu'il s'agisse d'appartements ou de maisons. Les zones rurales, comme les Monts du Lyonnais ou l'Ardèche, permettent également l'achat à des prix inférieurs à 1 600 €/m², mais nécessitent souvent des concessions sur les temps de trajet et les infrastructures.